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Keshinee: Le 23/03/2025 à 09:25 | MAJ à 23/03/2025 à 09:26
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BARRAGE
Publié : Le 23/03/2025 à 09:25 | MAJ à 23/03/2025 à 09:26
Par : Keshinee

L’île Maurice fait face à une situation critique en matière d’approvisionnement en eau. Lors d’un atelier de travail tenu hier, le ministre de l’Énergie Patrick Assirvaden a déclaré qu’au lieu de projets qui prennent dix ans, ce gouvernement privilégiera la construction de mini-barrages et de mini-réservoirs comme solution.  En effet, les grands barrages, souvent présentés comme une solution durable, se révèlent être des projets longs, coûteux et complexes.

Prenons l’exemple du Midlands Dam. Bien que son emplacement ait été identifié dès les années 1920, il aura fallu attendre 2002 pour qu’il soit enfin opérationnel, soit près de 80 ans plus tard.

En 1999, le Cabinet avait pourtant pris note que la Kuwait Fund, avait accepté de financer partiellement ce projet à hauteur de 10 millions de dollars américains.

Autre cas marquant : le Bagatelle Dam, l’un des projets les plus controversés de ces dernières années. Lancé en 2012, il devait être prêt en 2014. Mais les travaux auront pris beaucoup de retard. Résultat : un projet initialement estimé à Rs 2,5 milliards a finalement coûté plus de Rs 5 milliards. Et ce n’est qu’en 2019, que le Bagatelle Dam a été inauguré.

Le projet du Rivière-des-Anguilles Dam est une véritable saga qui s’étend sur plus d’une décennie. Parmi on note, qu’en 2009, une étude de faisabilité coûte Rs 22,5 millions, et en 2012, un prêt de Rs 2,5 milliards est annulé à cause des retards accumulés.

Pourtant, le projet est relancé à plusieurs reprises lors de la présentation des dotations budgétaires. En 2015, une enveloppe de Rs 3,62 milliards est allouée. En 2018, Pravind Jugnauth, alors ministre des Finances, annonce que la conception du projet serait achevée pour 2020. En 2023, Renganaden Padayachy, ministre des Finances, indique que l’attribution du contrat se fera d’ici juin 2024, après la finalisation des appels d’offres.

En décembre 2024, après l’arrivée de l’Alliance du Changement au pouvoir, le ministre de l’Énergie, Patrick Assirvaden, confirme que les travaux prendront 40 mois supplémentaires avant une éventuelle mise en service.

Initialement estimé à Rs 2,5 milliards en 2010, le coût du projet a maintenant atteint Rs 9,4 milliards.