La Grande-Bretagne s’engage à soutenir l’île Maurice dans sa quête de financement international pour combattre le changement climatique, dans le cadre d'un accord controversé sur la restitution des îles Chagos. Selon le quotidien britannique The Telegraph, cet engagement inclut des aides à des initiatives climatiques et au développement des infrastructures mauriciennes.
Cependant, cet accord, encore en négociation, a suscité des remous politiques. Gavin Glover, Attorney General de l’île Maurice, a accusé le Parti Travailliste britannique d’avoir changé de position à la dernière minute et a déclaré qu'il était « regrettable » que Donald Trump ait désormais le dernier mot.
Le nouveau président américain aurait demandé au Royaume-Uni de repousser la signature de l’accord, invoquant des inquiétudes liées à la sécurité dans la région Indo-Pacifique. Des figures de son administration, comme Marco Rubio, nouveau secrétaire d’État, estiment que cette restitution pourrait favoriser les ambitions militaires de la Chine.
Sir Keir Starmer espérait conclure l’accord avant le retour de Donald Trump. Vendredi dernier, il a toutefois admis : « Je pense qu’il est juste qu’il examine l’accord de près. »
Dans une interview accordée à une chaîne britannique, Gavin Glover a souligné les contraintes imposées par la situation : « Nous comprenons pourquoi Sir Keir Starmer veut que Donald Trump examine le document avant qu'il ne soit signé. Nous dépendons malheureusement de ce que les Américains diront aux Britanniques, ce qui est quelque peu regrettable. »
Malgré tout, l’Attorney General reste optimiste : « Nous sommes confiants quant à la possibilité de signer l’accord dans les semaines à venir. Le calendrier dépend des discussions entre les gouvernements britannique et américain. »
L’archipel des Chagos, et plus particulièrement l’ile de Diego Garcia, abrite une base militaire américain. En vertu de l’accord, Maurice louerait Diego Garcia au Royaume-Uni pour une période initiale de 99 ans, permettant aux États-Unis de conserver leur présence militaire stratégique. Ce bail pourrait être prolongé, sous réserve d’un accord entre les parties.
En contrepartie, le Royaume-Uni s’engagerait à verser une somme significative à Maurice. Les montants avancés varient : certains rapports parlent de 90 millions de livres sterling annuellement, tandis que d'autres suggèrent des paiements échelonnés.
L’issue de cet accord dépend étroitement des discussions en cours entre Londres, Washington et Port-Louis. Alors que la pression monte, l’île Maurice espère voir ses revendications écologiques et territoriales aboutir, malgré l’ingérence des grandes puissances.