
Répondant à une question parlementaire du député Arvin Babajee, le ministre du Transport, Osman Mahomed, a levé le voile sur d’importantes irrégularités dans l’octroi des licences de ‘Contract Cars’ au cours des dix dernières années.
Selon les données officielles, sur les 11 153 licences actuellement actives, 7 781 ont été attribuées depuis 2014, contre seulement 3 372 avant cette période. Une hausse massive qui n’a pourtant reposé sur aucune étude de marché ni évaluation des besoins réels du secteur.
Dans sa réponse, le ministre Osman Mahomed a souligné que la National Land Transport Authority (NLTA) a également reconnu son incapacité à identifier le nombre de licences destinées aux hôtels ou aux tours opérateurs, faute de tenue de registres structurés. Le ministre a condamné cette situation et ordonné la numérisation complète des processus afin d’assurer une traçabilité immédiate.
Concernant les procédures, il explique que les bénéficiaires ont, dans un premier temps, rempli tous les critères et fourni les documents requis. Mais depuis le 26 juillet 2024, les conditions ont été largement assouplies : preuves de parking, états financiers, enquêtes de terrain par les inspecteurs ; autant d’exigences supprimées. Le Certificate of Character n’était même plus requis lors de l’étape initiale.
Fait plus grave : 138 licences ont été attribuées par l’ancien responsable de la NLTA, qui a usurpé les prérogatives du Licensing Board, pourtant toujours en fonction. Cette pratique enfreint directement la loi, qui confère uniquement au conseil le pouvoir d’approuver ces demandes.