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Narain Jasodanand: Le 12/04/2025 à 12:28 | MAJ à 12/04/2025 à 12:30
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FCC-MAURITIUS
Publié : Le 12/04/2025 à 12:28 | MAJ à 12/04/2025 à 12:30
Par : Narain Jasodanand

Mark Florman explique d’abord la procédure normale : après une réunion du board, c’est le CEO et celui qui a présidé la réunion du conseil d’administration qui vérifient le procès-verbal (PV). Ensuite, ce sont tous les membres du board qui relisent le PV et signalent toute modification, s’il y en a, avant qu’il ne soit adopté lors de la prochaine réunion.

Le Britannique reconnait que la signature électronique du chairman - peu importe lequel - de la réunion est apposée sur le PV par la secrétaire. Tout en soulignant – et c’est important- que tous faisaient une entière confiance à la secrétaire quant à l’exactitude du contenu du PV.

Venant à la fameuse réunion (no 63) du 5 février 2024, le Britannique affirme que sa signature électronique ne devait en aucun cas être apposée sur le PV de ce jour-là car non seulement il ne présidait pas cette réunion qui l’était par Kona Yerukonundu mais il y était absent.

Il souligne – ce détail est important- que Diya Sewraz venait d’être nommée comme la nouvelle secrétaire de la MIC. De plus, relève-t-il, le PV du 5 février portait la signature de Diya Sewraz alors que dans la première version, c’était le nom de Karishma Deepoo qui y figurait comme secrétaire.

Mark Florman explique qu’à la réunion suivante du 28 février 2024 (no 64) qu’il présidait, il a demandé à Kona Yerukonundu et tous les membres présents ce jour-là si le PV qui lui a été adressé par Diya Sewraz était fidèle à ce qui avait été discuté le 5 février. A cela, tous ont répondu par l’affirmative. (A noter qu’il a signé le PV du 28 février qui ne faisait qu’enregistrer l’approbation du PV du 5 février.)

Le plus intéressant : le Britannique affirme, preuves à l’appui, que le 15 novembre 2024, soit 4 jours après le changement de gouvernement, Diya Sewraz lui a adressé par e-mail une pile de 19 PVs concernant une trentaine de dossiers accompagnée d’un message lui demandant de revérifier ces PVs qui portaient déjà la signature électronique du Britannique et de confirmer par message retour que les PVs étaient en règle pour qu’elle puisse faire son ‘filing’.

Pourquoi par email et pas à travers la plateforme DiliTrust où tous les membres ont accès ? Diya Sewraz explique que Mark Florman n’avait plus accès à cette plateforme, car il venait d’être prié de quitter la MIC le 30 septembre 2024.

Diya Sewraz OIC ?

Diya Sewraz donne une deuxième raison pour l’envoi tardif et par mail des PVs à Florman. Elle dit qu’elle serait peut-être nommée OIC et qu’elle avait besoin que le Britannique repasse sur tous les PVs. Pour l’ex-chairman de la MIC, Diya Sewraz avait besoin de son aide et il a n’avait aucune raison de croire que des PVs pouvaient être altérés.

En raison du nombre élevé de dossiers qui lui ont été transmis en urgence, le Britannique reconnait qu’il n’a pu étudier tous ces documents en détail mais n’a fait qu’y passer assez vite d’autant que Diya Sweraz lui mettait la pression en lui demandant de confirmer au plus vite que tous les PVs étaient en règle.

Diya Sewraz d’ajouter une troisième raison pour cette urgence : elle avait besoin de l’aval du Britannique pour effectuer un « statutory filing for compliance » de ces mêmes PVs.

Et le Britannique d’enfoncer le clou en affirmant que le PV du 5 février qu’il a reçu parmi ces 30 dossiers était différent du même PV qu’il avait reçu de Diya Sewraz le 21 février et cela d’une façon fondamentale : les conditions exigées par le board pour l’acquisition des actions d’EastCoast Hotel ont disparu de la version de novembre 2024 que Diya Sewraz tenait tant à ce que Florman approuve.

Enfin, Mark Florman révèle qu’il avait écrit au gouverneur de la BOM en août 2024 demandant que la MIC recrute un COO et un CIO car il trouvait que tous les pouvoirs concentrés entre les mains du seul CEO comportaient des risques. Une semaine après, dit-il, il était prié de plier bagage pour être remplacé par Catherine d’Ivoire comme présidente du conseil d’administration de la MIC.