
Nouveau rebondissement dans l’affaire de paiement de Rs 300 m excédentaire à Armand Apavou. Nous avons maintenant la date exacte de la transmission du procès-verbal (PV) falsifié du 5 février 2024 à Mark Florman, l’ex-chairman britannique de la MIC : le 15 novembre 2024 ! Soit plus de 9 mois après la réunion. Mais surtout 3 jours après les résultats des dernières législatives qui ont vu le MSM être botté hors du gouvernement.
Il semble donc que le changement de régime, inattendu pour certains, a provoqué un vent de panique à la MIC : il fallait se couvrir pour les PVs falsifiés en les envoyant à Mark Florman tardivement et en y apposant son E-Signature. Cela, bien que celui-ci avait déjà quitté la MIC depuis le 30 septembre !
Le plus incroyable dans cette affaire : ce n’est pas seulement le PV du 5 février 2024 qui a été adressé au Britannique mais toute une liasse d’une vingtaine de PVs datant de février 2023 ! On ignore si les PVs de toutes ces réunions avaient été cachés à l’Anglais depuis 2023, ou si la MIC lui a adressé ce gros lot uniquement pour le submerger de documents dans l’espoir qu’il ne se concentre pas trop sur le PV du fameux 5 février 2024. Cependant, on sait que Mark Florman avait quand même remarqué des différences entre les ‘Draft minutes’ envoyées à tous les directeurs le 21 février et celles envoyées le 15 novembre 2024. Et l’avait fait savoir avec colère.
Pour un cadre de la MIC, il se pourrait aussi que tous ces PVs de 2024 et 2023 aient été falsifiés et nécessitaient l’approbation de Mark Florman. Il conseille à la FCC de les analyser pour découvrir d’autres transactions louches. A savoir qu’il y avait souvent des absences de la part de certains directeurs qui en avaient marre des agissements du CEO de la MIC, apprenons-nous.
Notre interlocuteur à la MIC suggère aussi à la FCC d’effectuer un ‘audit trail’ sur le portail Dilitrust utilisé par la MIC ainsi que sur Office 365 pour retrouver tous les mails échangés entre Mark Florman et Diya Sewraz en 2024 et pourquoi pas avant. Les échanges de Jitendra Bissessur pourraient également intéresser les enquêteurs. Sauf si Bissessur, plus malin, nous dit le cadre de la MIC, ne mettait rien en écrit.
Par ailleurs, nous apprenons que le paiement à Armand Apavou aurait été effectué pour la majeure partie en euros, cela bien que ce dernier ait acquis la nationalité mauricienne. Le montant du paiement en roupies s'élèverait à environ Rs 423 m pour régler les dettes d’Apavou auprès de la SBM. Nous y reviendrons.