Ce lundi 20 janvier, le Dr Nishan Moheeputh a comparu une nouvelle fois devant le Medical Council dans le cadre de l’enquête sur le décès tragique de la magistrate Varsha Devi Biefun Doorga. Celle-ci est décédée le 23 juillet dernier, à la suite d'une intervention chirurgicale.

Nalini Biefun, mère de la défunte, a déposé plainte contre le Dr Moheeputh pour négligence médicale. Cette démarche a conduit le Medical Council à ouvrir une enquête afin de déterminer les circonstances exactes entourant ce drame.

L’audience de ce lundi, qualifiée de complète et finale, a été marquée par la contestation du rapport d’autopsie par Me Vikash Teeluckdharry, avocat du chirurgien.

Le décès de Varsha Biefun Doorga a laissé une famille en deuil et des responsabilités accrues pour sa mère, Nalini Biefun, âgée de 69 ans. Cette dernière prend désormais soin des deux jeunes enfants de la magistrate, déjà orphelins de père. La famille espère que cette enquête permettra de faire toute la lumière sur les circonstances de cette tragédie.

Rappelons que Varsha Biefun Doorga avait subi une liposuccion, réalisée par le Dr Nishan Moheeputh, le 19 juillet 2024. Selon le rapport d’autopsie, la septicémie ayant conduit à son décès aurait été causée par une perforation intestinale. La mère de la défunte dénonce un manque de soins et de compétences de la part du chirurgien, une accusation qu’elle a également portée devant la police de Grand-Baie et le Medical Council.

Le Dr Nishan Moheeputh n’est pas étranger aux controverses. En 2015, il avait été accusé d’attentat à la pudeur par une patiente de 36 ans. Bien qu’il ait plaidé non coupable, cette affaire reste en suspens devant la justice.

Dans le cas de la magistrate Biefun Doorga, l’avocat du présumé accusé a remis en question les conclusions du rapport, lors de l’audience ce lundi, affirmant que la perforation intestinale à l'origine de la septicémie fatale, proviendrait de l’intérieur du corps et non d’une intervention extérieure. Selon l’avocat, plusieurs couches de tissus intacts auraient été observées au-dessus de l’intestin de la victime, suggérant une cause interne.

La conclusion de l’enquête du Medical Council est désormais attendue avec impatience. Ce verdict sera déterminant pour établir les responsabilités dans cette affaire douloureuse et répondre aux attentes d’une famille en quête de justice.