Top FM révélait le 4 avril comment Ashish Shibloll, qui était sur le point d’être recruté en 2020 comme CEO de la MIC, a été mis à l’écart pour céder sa place à Jitendra Bissessur. Cela, après intervention présumée de Renganaden Padayachy auprès du conseil d’administration de la MIC. Selon nos informations, la FCC a déjà ouvert un autre volet de l’enquête à ce propos. Dans les jours qui viennent, les membres du board de la MIC de l’époque seront probablement convoqués dans le but de découvrir s’ils avaient subi des pressions pour remplacer Shibloll, qui avait toutes les qualifications et expériences requises, par Bissessur.

Mardayah Kona Yerukonundu et Hemlata Sadhna Sewraj-Gopal, les deux ex-Deputy Governors de la Banque de Maurice qui siégeaient sur le board de la MIC et qui avaient rigoureusement procédé aux entretiens des candidats pour le poste de CEO de la MIC avant de sélectionner Ashish Shibloll seront les premiers qui seront appelés à donner leur version des faits. Y a-t-il eu des pressions exercées sur eux et sur d’autres membres du board pour que le choix se porte sur Jitendra Bissessur qui n’était pas le candidat idéal ?

Une source à la MIC nous rappelle que le choix de nouveau CEO devrait être approuvé par une majorité des membres du conseil d’administration. Selon notre interlocuteur, c’est la nomination de Jitendra Bissessur à la tête de la MIC qui est la cause de tous les maux de cette institution car il exécutait tout ce que celui qui l’a nommé lui disait de faire.

S’il est vrai qu’il y a eu maldonne dans le recrutement du CEO, cela retombera principalement sur les épaules de l’ex-ministre des finances qui aurait exercé des pressions dans ce sens. Une simple inspection des critères demandés pour ce poste ainsi que le profil de Bissessur, nous dit un cadre de la MIC, démontrerait qu’il y a eu trafic d’influence plus d’autres délits éventuels.