Le gouvernement britannique a confirmé, selon la presse britannique, qu'il n'entamerait aucun accord avec Maurice concernant le dossier des Chagos tant que l'administration de Donald Trump n'aura pas statué sur l'avenir de la base militaire américaine de Diego Garcia.
Interrogée par Top FM, Lindsey Collen, porte-parole du parti politique Lalit, a qualifié cette décision de "logique". Elle a rappelé que la conclusion d'un traité exige le consentement des deux pays. Selon elle, la constitution mauricienne impose des conditions strictes pour tout transfert de souveraineté, dont la tenue d’un référendum ou l’obtention d’une majorité des trois quarts des électeurs, ainsi que l’accord unanime des députés.
Pour Lalit, ce dossier est d’une gravité extrême, notamment dans un contexte de crises économiques. Le parti plaide pour une économie plus résiliente et rejette catégoriquement toute forme d’accord susceptible de compromettre la souveraineté mauricienne.
Par ailleurs, Lindsey Collen s’est également opposée au traité conclu par l’ancien Premier ministre Pravind Jugnauth avec le Royaume-Uni avant les élections générales du 10 novembre. Elle a insisté sur le fait que Maurice ne peut céder une partie de son territoire pour y établir une base militaire, ni s'engager dans une alliance militaire avec les États-Unis qui continuerait d'exploiter Diego Garcia comme centre stratégique.