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Keshinee: Le 08/04/2025 à 09:55 | MAJ à 08/04/2025 à 09:56
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Jitendra-Bissessur
Publié : Le 08/04/2025 à 09:55 | MAJ à 08/04/2025 à 09:56
Par : Keshinee

Ce lundi 7 avril, Jitendra Bissessur, l'ex‑CEO de la Mauritius Investment Corporation (MIC), a été confronté à des documents saisis lors d'une perquisition menée au siège de la MIC samedi, dans le cadre de l’enquête en cours. Cette perquisition fait suite à des accusations de falsification de documents en lien avec l’octroi de Rs 2,4 milliards, dont un surplus de Rs 300 millions, à Apavou Hotels Ltd. Les enquêteurs de la Financial Crimes Commission (FCC) mettent en cause un procès‑verbal daté du 5 février 2024, qu’ils soupçonnent d’avoir été falsifié.


Le mercredi 2 avril, Jitendra Bissessur a été convoqué par les enquêteurs de la FCC. Après son interrogatoire, il a été placé en état d’arrestation dans la soirée sous une accusation provisoire de « Fraud by abuse of position », conformément à l'article 43 de la FCC Act 2023. Lors de sa comparution devant le tribunal de Port‑Louis Sud, le jeudi 3 avril, le bureau du Director of Public Prosecutions (DPP) a objecté à sa remise en liberté sous caution. L'avocat de Jitendra Bissessur, Me Shyam Servansingh, a alors sollicité une audience dans l’après‑midi, s’appuyant sur un précédent cas impliquant le Premier ministre Pravind Jugnauth, qui avait comparu devant la cour le 16 février dernier, jusqu’à fort tard dans la soirée.


Cependant, le tribunal a décidé de repousser la motion de remise en liberté au vendredi 4 avril. À cette audience, la FCC a de nouveau contesté la remise en liberté conditionnelle de Jitendra Bissessur, arguant que le suspect pourrait interférer avec les témoins et les preuves de l’affaire.

Toutefois, Me Servansingh a contre‑argumenté, soulignant que son client n’était plus employé à la MIC depuis le 15 novembre 2024, et n’avait donc plus accès aux documents, aux preuves ni aux personnes impliquées dans l’affaire.


Malgré ces arguments, la magistrate Naazish Sakauloo a estimé que la demande de liberté conditionnelle était prématurée. Selon elle, la FCC doit poursuivre ses investigations et chercher d’autres preuves dans cette affaire. Jitendra Bissessur, toujours en détention provisoire, devra comparaître à nouveau devant le tribunal ce jeudi 10 avril pour sa remise en liberté sous caution.


Hier, l'ancien CEO de la MIC a de nouveau été interrogé par les enquêteurs de la FCC et sera appelé à fournir d’autres informations pour la suite de l’enquête dans les jours à venir.