Après la distribution de dattes, offertes par l’Arabie saoudite, au Islamic Cultural Centre à Port-Louis en prélude du Ramadan, le ministre du Logement et des Terres, Shakeel Mohamed, a répondu aux questions des journalistes cet après-midi.
Interpellé sur une possible « justice à deux vitesses » après l’audience prolongée de Pravind Jugnauth, qui s’est soldée par sa libération sous caution tard dans la soirée, le ministre Mohamed a tenu à nuancer le débat.

« J’apprécie la méthode qui a été utilisée dans ce cas précis, et j’aimerais qu’elle s’applique à tous », a-t-il déclaré, tout en rappelant que l’ancien Premier ministre demeure un leader politique de premier plan. « Ce n’est pas un privilège, mais une réalité », a-t-il ajouté, en insistant sur le fait que le magistrat a dû évaluer tous les éléments avant de prendre sa décision, notamment quant à l’absence de menace pour « le law and order ».

Conscient de la colère que cette affaire suscite au sein de la population, Shakeel Mohamed reconnaît qu’il est difficile de contenir les émotions. « Notre instinct nous pousse à vouloir les enfermer, mais en réalité, nous devons laisser la police faire son enquête sans influence », a-t-il affirmé.