Depuis son entrée en fonction comme ministre de l’Éducation, Mahend Gungapersad, fraîchement nommé après la victoire de l’Alliance du Changement aux législatives de 2024, s’emploie à réformer un système éducatif en perte de vitesse.
Parmi les mesures phares annoncées : l’interdiction des téléphones portables en classe à partir de janvier 2025. L’objectif ? Rétablir la discipline et favoriser un environnement propice à l’apprentissage.

Après plusieurs consultations avec les parties prenantes du secteur éducatif, le ministre a expliqué que les téléphones portables représentent une distraction importante pour les élèves. Il estime qu’il faut restaurer un niveau de concentration optimal en classe.
Pour y parvenir, Mahend Gungapersad propose un dispositif simple : les élèves devront remettre leurs téléphones à leur arrivée à l’école dans des boîtes sécurisées. Ces derniers leur seront restitués cinq minutes avant la fin des cours. En cas d’urgence, les élèves pourront utiliser un téléphone disponible au bureau de l’administration.
Le ministre a toutefois précisé que des exceptions seront accordées dans certaines matières, lorsque l’usage du téléphone est nécessaire à des fins pédagogiques. Dans ce cas, l’accord de l’enseignant et du recteur sera requis.
Mahend Gungapersad s’appuie sur son expérience passée en tant que recteur pour introduire cette mesure. Il affirme que ce système, adopté dans certains établissements scolaires privés à Maurice, a déjà fait ses preuves.
À l’échelle internationale, la France a mis en place une interdiction similaire depuis septembre 2024 dans les écoles et collèges. Cette réglementation vise non seulement à prévenir les violences en ligne et à limiter l’exposition aux écrans, mais aussi à garantir le respect des règles liées à l’usage des outils numériques.
De nombreux pays interdisent déjà le téléphone à l’école à l’image de la France, de la Finlande, de l’Italie, ou plus récemment, des Pays-Bas.