L’Europe est touchée pour la quatrième fois depuis 2015 par ce virus qui n’épargne pas non plus ses voisins.
La flambée d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP ou grippe aviaire) qui a déjà entraîné l’abattage d’environ 600 000 et 650 000 volailles en un mois en France, continue sa progression. « La France compte 41 foyers de contamination en élevage », a annoncé Julien Denormandie, le ministre de l’Agriculture lors d’une conférence de presse, hier, mardi 4 janvier.
En fin de semaine dernière, le bilan faisait état de 26 foyers dans des élevages, depuis l’observation du premier cas dans le Nord à la fin du mois de novembre. La plupart des cas sont aujourd’hui recensés dans le Sud-Ouest. Le ministre estime la situation meilleure que l’hiver dernier, quand l’épizootie avait été à l’origine de près de 500 foyers en élevage conduisant à abattre de plus de trois millions de volailles, essentiellement des canards.
« L’année dernière à la même époque nous étions à plus d’une soixantaine » de foyers. « Cela faisait déjà de nombreuses semaines que la diffusion du virus n’était plus du tout sous contrôle », a poursuivi M. Denormandie.
L’apparition de ce nouveau foyer dans cette région de l’Ouest située sur certaines voies migratoires peut être préoccupante dans la mesure où elle abrite également de nombreux élevages, a précisé à l’agence de presse Reuters Yann Nédélec, directeur de l’Anvol, groupement interprofessionnel français de la filière volaille.
« L’abattage des oiseaux présents dans le bâtiment infecté s’est achevé le 2 janvier. Le dépeuplement des autres volailles encore présentes sur le site est en cours. Vraisemblablement, l’origine de l’introduction du virus s’est faite via l’avifaune sauvage », affirme la préfecture de Vendée dans un communiqué publié hier, mardi. « Les premières visites et analyses faites par les vétérinaires [autour de l’exploitation concernée] n’ont pas détecté d’autres foyers de contamination », ajoute la préfecture.
Soulignons que des oiseaux migrateurs porteurs du virus arrivent régulièrement à Maurice en décembre et janvier en provenance d’Europe.