Pourquoi avoir choisi de couler une partie du bateau alors qu’on pouvait remorquer la proue jusqu’au cimetière des bateaux à Alang, en Inde ?
La partie avant du bateau a été remorquée au large de Pointe d’Esny, à 14 kilomètres de la plage. La salvage team attend désormais l’aval des autorités avant de procéder au sabordage.
Depuis mardi dernier, cette opération fait couler beaucoup d’encre.
Dans un article dans le magazine Forbes, intitulé « Macron’s Interventions Backfire As Mauritius To Sink The Wakashio In Whale Nursing Grounds », l’auteur, Nishan Degnarain revient sur une étude faite entre 2009 et 2010 sur les baleines en migration dans la partie Sud-est du pays.
L’étude démontre que plus de 1 200 baleines de 17 espèces ont été aperçues dans cette région. La même étude révèle également que 8 baleines dugongs ont été aperçues, ainsi que 586 tortues. Ces animaux marins migrent chez nous en hiver.
Ce qui démontre, selon l’article, que la flore et la faune au large de Pointe d’Esny étaient florissantes et vibrantes.
Or, la décision de saborder la proue du Wakashio dans la partie précise où les baleines se reproduisent pourrait avoir des effets néfastes selon l’article.
Sous l’eau, ajoute Nishan Degnarain, le métal qui se trouve dans cette partie du bateau pourrait faire remonter le taux présent dans les thons. Cela pourrait avoir un impact sur l’industrie thonière à Maurice, selon lui.