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Leckhna Sewcoomar: Le 14/11/2025 à 22:07 | MAJ à 14/11/2025 à 22:35
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Publié : Le 14/11/2025 à 22:07 | MAJ à 14/11/2025 à 22:35
Par : Dooshina Appigadu

Le 10 novembre 2024, les Mauriciens se rendaient aux urnes pour des élections législatives qui ont marqué un tournant décisif dans la vie politique du pays. Dans un contexte de cherté de la vie, de pouvoir d’achat en déclin et de tensions politico-médiatiques, le scrutin s’est imposé comme un rendez-vous crucial pour l’avenir de l’île. Portée par des promesses de renouveau et une volonté de « bouffée d’air frais », l’Alliance du Changement a réussi un véritable exploit en remportant les législatives le 11 novembre avec un score sans appel de 60-0.

Un an plus tard, les Mauriciens s’interrogent : les engagements de campagne ont-ils été respectés et le vent de changement tant attendu souffle-t-il réellement sur le pays ?

Lors de la campagne électorale, beaucoup se souviennent encore des paroles du Dr Navin Ramgoolam, promettant une baisse significative du prix des carburants dès l’arrivée au pouvoir de l’Alliance du Changement.

Un an plus tard, le constat est plus nuancé. Les automobilistes, notamment les chauffeurs de taxi, déplorent que la réduction du prix de l’essence, appliquée à deux reprises – la dernière en date du 3 novembre –, ne soit que de Rs 7,25 au total. Une baisse jugée insuffisante, loin des Rs 20 à Rs 30 espérées.

Autre mesure qui suscite une vive controverse : le relèvement de l’âge d’éligibilité à la Basic Retirement Pension, passé de 60 à 65 ans. Cette réforme continue de faire grincer des dents parmi les Mauriciens, qui sont nombreux à réclamer le rétablissement de la pension de vieillesse à 60 ans.

Sur le coût de la vie, la situation reste difficile. Les prix des denrées alimentaires ne cessent de grimper, rendant le quotidien des familles de plus en plus difficile.

Pourtant, certains conservent une note d’optimisme, estimant que l’Alliance du Changement a au moins permis d’éviter « le précipice » dans lequel, selon eux, le pays s’enfonçait sous le précédent régime.

Mais un sentiment de désillusion domine. Nombreux sont ceux qui affirment aujourd’hui s’être sentis trahis, convaincus que certains candidats n’avaient qu’un seul objectif : obtenir leurs votes pour mieux servir leurs propres ambitions politiques.