
Le recours à Aequalis Consulting Engineers Co. Ltd pour accompagner le déploiement de la flotte de bus électriques de la National Transport Corporation (NTC) a été au centre des débats lors de la séance parlementaire hier, mardi 8 juillet. La députée travailliste Stéphanie Anquetil a interpellé le ministre du Transport routier et du Métro léger, Osman Mahomed, sur les modalités d’attribution de ce contrat, notamment le processus de sélection du consultant et les conditions contractuelles encadrant sa mission. En réponse, le ministre a expliqué que la société Aequalis Consulting Engineers Co. Ltd a été sollicitée à deux reprises par la NTC : une première fois en 2023, pour la réalisation d’une étude de faisabilité portant sur la conception du système de recharge et des infrastructures pour les bus électriques dans six dépôts de la compagnie, et une seconde fois en 2024, pour assurer la continuité des services de conseil dans le cadre du même projet.
Selon Osman Mahomed, la première attribution s’est faite à travers un appel d’offres restreint, lancé le 2 juin 2023 auprès de neuf entreprises. Le 15 juin, une seule offre a été reçue, celle d’Aequalis. Elle a été validée par un comité d’évaluation, approuvée par le conseil d’administration de la NTC le 19 juin, et le contrat a été formellement attribué le 20 juin pour un montant de Rs 1 725 000 (TVA incluse). Le paiement a été effectué le 7 septembre 2023, soit environ deux mois plus tard. Pour le second contrat, validé le 29 juillet 2024, Aequalis a été reconduit pour des prestations complémentaires incluant la préparation des dossiers d’appel d’offres, les services de quantity surveying, l’évaluation des soumissions et la supervision de la mise en service des infrastructures de recharge. Le montant total de ce deuxième contrat s’élève à Rs 685 000, plafond fixé selon les dispositions des lois sur les marchés publics. À ce jour, Rs 255 000 ont déjà été versés. Mais c’est la question des conditions contractuelles qui a suscité la polémique.
Le ministre a admis qu’aucun contrat formel n’avait été signé pour cette extension. Seul un bon de commande, daté du 23 août 2024, fait office de document officiel, une situation qu’il a qualifiée de « problématique », héritée de la gestion de l’ancien directeur général, Rao Ramah. Résultat : des divergences techniques majeures sont apparues entre les plans établis par Aequalis et ceux du contractant indien Switch Mobility, désigné pour la mise en œuvre pratique du projet. Ces incohérences ont engendré un retard significatif dans l’opérationnalisation des 100 bus électriques destinés à la NTC. Face à l’ampleur du blocage, Osman Mahomed a présidé une réunion le 3 juillet dernier, lors de laquelle un ultimatum a été lancé à Aequalis Consulting Engineers Co. Ltd pour qu’elle livre les documents restants d’ici la fin de la semaine.