Dans son rapport, le bureau du Commissaire électoral a annoncé que le "Same Day Counting" ne sera pas appliqué lors des prochaines élections. À la place, il envisage de conserver les urnes dans les bureaux de vote durant la nuit, dans des salles de garde scellées et sécurisées, en vue du dépouillement le lendemain matin.
Cette proposition, issue de consultations approfondies avec les différents états-majors politiques, vise à renforcer la sécurité des urnes tout en améliorant la gestion du dépouillement. Toutefois, certaines interrogations persistent.
D'abord, il est question de préserver l'anonymat des électeurs, si les urnes sont gardées dans les mêmes bureaux de vote. Ainsi, le bureau du Commissaire électoral indique que les bulletins seront mélangés et redistribués dans les salles de dépouillement afin de minimiser les risques de victimisation post-électorale.
Cependant, en ce qui concerne les bulletins litigieux, il est prévu que le « Returning Officer », en présence des candidats et des agents électoraux, prenne les décisions requises. Or, avec ce nouveau système, les candidats ne pourront pas être présents partout à la fois. Pour résoudre ce problème, le bureau du Commissaire électoral propose la nomination d’un « agent spécial » par chaque candidat. Il sera chargé de superviser la validation ou pas des bulletins douteux.
L’idée de conserver les urnes dans les bureaux de vote pose des défis particuliers dans des régions comme Agalega, où le faible nombre d’électeurs rend cette approche difficile. Il est donc proposé que les urnes d'Agalega soient transportées vers un centre principal pour le dépouillement, comme cela se fait traditionnellement.
La sécurité des urnes durant la nuit constitue également un enjeu crucial. Des mesures supplémentaires seront mises en place, comme l’augmentation du nombre d’agents qui devront assurer une surveillance continue des salles dans lesquelles les urnes seront entreposées. Ces salles seront éclairées toute la nuit et des générateurs seront installés pour parer à toute coupure d’électricité.
Par ailleurs, la Commission électorale envisage l’installation de traceurs GPS sur les urnes ainsi que de caméras de surveillance dans les salles de garde. Bien que cette mesure pourrait renforcer la transparence, des questions se posent quant à la faisabilité, en raison des coûts élevés liés à l’achat, l’installation, la maintenance et la gestion des données.
Lors des élections générales de 2019, 71 partis et alliances étaient enregistrés et 38 ont présenté des candidats dans diverses circonscriptions.