Les officiers de police avaient mené une perquisition au domicile du docteur, à L’Aventure, samedi vers 20h15.
Les policiers ont saisi un sac en papier contenant la somme de Rs 1,2 million. Le médecin de 60 ans a alors été arrêté pour blanchiment d’argent et tentative de corruption d’officiers de police. Toutefois, sur ordre d’un haut-gradé de la police , il a ensuite été relâché sur parole. Une enquête a cependant été ouverte.
Par la suite, le docteur s’est aperçu qu’une somme de Rs 2,6 millions avait disparu de son domicile ainsi que certaines bouteilles de whisky. Il a visionné les images des caméras de surveillance qui ont confirmé ses doutes. Il a porté plainte pour vol lundi à l’Icac. Il accuse les officiers de la brigade antidrogue de vol d’argent et de whisky, ainsi que de tentative de vol de bijoux. Il a déposé une copie des images des caméras surveillance.
Rappelons que ce n’est pas la première fois que les éléments de la brigade antidrogue sont l’objet de ce genre d’accusation. Dans un cas similaire, la direction des Casernes centrales avait même ordonné l’ouverture d’une enquête et suspendu plusieurs officiers de cette unité.
Rappelons aussi que Louis John Brant Vivien, alias John Brown, a accusé des membres de la brigade antidrogue de Flacq de l’avoir “piégé” le 29 avril 2020, lors de son arrestation chez lui à Goodlands. Selon la police, il était en possession d’un sac contenant de l’héroïne et de la drogue de synthèse. Sauf que John Brown nie tout en bloc. Il affirme qu’à aucun moment, il n’était en possession d’un sac. Lui aussi dit avoir des images de caméras de surveillance pour soutenir ses accusations.
Rappelons aussi que dans son rapport publié le 27 juillet 2018, l’ex-juge Paul Lam Shang Leen et ses assesseurs de la Commission d’enquête sur l’ampleur de la drogue ont émis de vives critiques à l’encontre de la brigade antidrogue. L’instance avait même recommandé son démantèlement, tout comme celui de la Customs Anti-Narcotics Section de la Mauritius Revenue Authority. Le comité Lam Shang Leen préconisait leur remplacement par une seule unité dotée d’un cadre légal qui se chargerait non seulement d’enquêter sur les crimes liés à la drogue, mais aussi d’entamer des poursuites contre les trafiquants.
La commission Lam Shang Leen estimait qu’il « est inconcevable qu’au sein même de l’ADSU se trouvent des officiers corrompus qui travaillent main dans la main avec des barons de la drogue ».