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TopFMaster: Le 07/01/2025 à 16:42 | MAJ à 07/01/2025 à 16:45
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Publié : Le 07/01/2025 à 16:42 | MAJ à 07/01/2025 à 16:45
Par : TopFMaster

La gestion des fonds publics est une fois de plus sous le feu des projecteurs à Maurice. Le 7 décembre dernier, Rama Sithanen, Gouverneur de la Banque de Maurice (BoM), a frappé fort en dénonçant Pulse Analytics pour détournement allégué de fonds publics. Cette entreprise, jugée à « risque très élevé » par la Mauritius Investment Corporation (MIC), aurait obtenu un financement en temps record à la veille des élections générales, un timing qui soulève des questions quant à l’indépendance des institutions financières et politiques.

Rama Sithanen avait qualifié ce financement de "controversé", affirmant que des pressions auraient influencé l’approbation de cette transaction, malgré des violations flagrantes des conditions imposées par la MIC.

Jitendra Bissessur, ancien CEO de la MIC, est au cœur de l’enquête. Interrogé sur un présumé détournement de Rs 45 millions (1 million USD) en faveur de Menlo Park Ltd, société mère de Pulse Analytics, il aurait révélé des détails troublants. Les autorités cherchent à établir s’il aurait agi sur les ordres de Harvesh Seegolam, l’ancien Gouverneur de la Banque centrale, pour faciliter un transfert suspect vers Dubaï.

Le scandale a pris une tournure dramatique vendredi dernier avec l’arrestation de Harvesh Seegolam par l’Anti-Money Laundering Unit (AML) du Central CID. Accusé de "Conspiracy to Defraud", il aurait joué un rôle central dans cette affaire de malversation. Après sa comparution devant la Week-End Court le 4 janvier, il a été libéré sous caution. Il a dû s’acquitter de deux cautions de Rs 250 000 chacune, lundi.

Un autre protagoniste de taille est désormais dans le collimateur des autorités : Renganaden Padayachy, ancien ministre des Finances. Un document signé par l’assistant commissaire de police Rajaram a imposé un ‘Arrest on Departure’, interdisant à l’ex-ministre de quitter le territoire. Sa possible implication dans les Rs 45 millions alloués à Pulse Analytics renforce l’idée d’un réseau complexe mêlant institutions publiques et intérêts privés.

Le spectre des enquêtes s’étend désormais aux membres du conseil d’administration de la MIC et à des hauts fonctionnaires du ministère des Finances. Ces derniers devront répondre de leurs décisions dans les jours à venir.