Avec la récente nomination de Kishore Beegoo à la présidence du conseil d'administration d'Air Mauritius (MK), les employés de la compagnie expriment leurs préoccupations et attentes dans une lettre adressée à ce dernier, ainsi qu'au Premier ministre, le Dr Navin Ramgoolam.
Cette lettre met en lumière deux problématiques sensibles qui minent la crédibilité de la gestion actuelle : la gestion disciplinaire et le favoritisme au sein de l’entreprise.

Le premier point soulevé concerne Ryan Ramsamy, ancien président du syndicat d’Air Mauritius Staff Association (AMSA). Actuellement suspendu pour des raisons disciplinaires, il est accusé de profiter de son immunité syndicale pour retarder indéfiniment sa comparution devant le comité disciplinaire.

Malgré cette suspension, Ryan Ramsamy occupe toujours son poste au sein de l’Air Mauritius Staff Association, bien que son mandat ait expiré en novembre 2024. Cette situation suscite un sentiment d’injustice parmi les employés, qui dénoncent l’inaction des précédentes directions face à ce qu’ils considèrent comme un exemple flagrant d’impunité.

Un autre dossier délicat concerne la gestion des ressources humaines, notamment le cas d’Anba Manikam, suspendu à la suite de plaintes répétées. Les accusations de favoritisme, notamment d’avoir promu des proches à des postes de direction sans qualifications ni expériences adéquates, jettent une ombre sur l’intégrité du processus de sélection. Ces pratiques ont instauré un climat de méfiance parmi les employés, qui réclament désormais des critères de promotion plus transparents et équitables.

Dans leur lettre, les employés de MK appellent à un changement culturel radical au sein de la compagnie. Ils exigent une gouvernance fondée sur la justice, l’équité et la compétence. Pour eux, l’avenir de la compagnie repose sur une restructuration profonde, basée sur des principes de transparence et d’intégrité.

Tous les regards sont désormais tournés vers Kishore Beegoo, dont le leadership est attendu pour résoudre ces problèmes qui paralysent la compagnie.
Mais la question demeure : cette nouvelle direction marquera-t-elle un véritable tournant ou se révélera-t-elle n’être qu’un simple changement de façade ?