Dans son dernier rapport publié ce vendredi, l’agence de notation Moody’s a confirmé la note Baa3 de Maurice, tout en révisant la perspective de stable à négative. Néanmoins, Maurice maintient son statut d’ « Investment Grade ».

Interrogée sur l’impact de cette notation, l’économiste Manisha Dookhony souligne qu’un abaissement de la note aurait eu des conséquences graves pour l’économie mauricienne. « Une dégradation aurait entraîné une augmentation des coûts d’emprunt, rendant le remboursement des intérêts plus onéreux et compliquant davantage la situation économique du pays », a-t-elle affirmé.

Elle considère le maintien du statut actuel, comme une bonne nouvelle. « Perdre notre notation aurait signifié un basculement dans la catégorie dite junk status, ce qui aurait été beaucoup plus coûteux pour le pays », souligne-t-elle.

Manisha Dookhony avance plusieurs raisons pouvant expliquer la décision de Moody’s d’attribuer une perspective négative à Maurice. Elle rappelle que cette mesure anticipe les risques futurs et s’appuie sur des indicateurs tels que le niveau d’endettement du pays. « Avec une dette en augmentation, il devient plus difficile pour l’État de financer des investissements et d’effectuer certaines dépenses nécessaires », précise-t-elle.