Le Comité central du MMM se réunit ce lundi après-midi dans un climat de tension extrême.

Selon toutes les indications, Paul Bérenger semble avoir déjà arrêté sa décision : rien, ou presque, ne paraît désormais en mesure de le faire changer d’avis — pas même la rencontre cordiale qu’il a eue samedi soir avec le Premier ministre.

Dans les rangs mauves, l’heure est au ralliement. Les Bérengistes s’apprêtent à suivre leur leader sans hésitation.

La pression interne sera telle que même les membres réticents à une rupture devraient finir par s’y plier, à l’exception d’une poignée davantage guidée par d’autres considérations personnelles ou stratégiques.

La réunion du Comité central devrait, selon toute probabilité, offrir une large victoire au leader du MMM.

Jusqu’ici, Bérenger conserve l’ascendant. Une fois la décision entérinée, il devrait rapidement dévoiler les causes profondes de la dissension, qu’il juge suffisamment sérieuses pour justifier la cassure.

De son côté, le Dr Navin Ramgoolam demeure inébranlable dans ses prérogatives.

S’il dit trouver « triste » l’éventualité d’une démission de son vice-Premier ministre, il ne semble pas prêt à faire davantage de concessions pour l’éviter.

Le leader du Parti travailliste et Premier ministre conservera une majorité parlementaire confortable, lui garantissant la poursuite de son mandat.

Mais il devra désormais composer avec une opposition extérieure plus agressive et un climat politique de plus en plus pesant.

Du côté de l’opposition, la situation s’annonce d’abord confuse, marquée par plusieurs centres de décision et une recomposition majeure du paysage politique.

Le 15 novembre 2025, des informations ont circulé selon lesquelles Bérenger avait décidé de quitter le gouvernement.

S’il a démenti une démission immédiate, il a toutefois reconnu que « les choses vont dans cette direction ». Des permutations, alliances et réajustements stratégiques devraient suivre dans les prochains mois.

Une interrogation cruciale demeure : quelle sera la position de la Speaker, nommée sur recommandation du leader du MMM ?

Son rôle, symbole de neutralité institutionnelle mais politiquement associé aux Mauves, sera observé avec attention et pourrait devenir un nouveau foyer de tension.