L’ancien haut-commissaire britannique à Maurice, actuel coordonnateur du groupe des parlementaires britanniques sur les Chagos, estime que c’est la solution « la plus simple » pour régler définitivement ce conflit. Il s’est exprimé dans une opinion publiée sur le site du Parti conservateur britannique.
L’ancien haut-commissaire britannique rappelle d’abord que les États-Unis n’ont jamais été contre une réinstallation des Chagossiens sur les autres îles de l’archipel.
Mais même sur l’île de Diego Garcia, souligne David Snoxell, l’Oncle Sam ne serait pas totalement opposé à un retour des Chagossiens en guise d’essai.
En revanche, si le Foreign Office britannique est opposé à ce projet, selon l’ex-diplomate, c’est parce qu’il ne veut prendre en charge la responsabilité, financière et morale d’un repeuplement.
David Snoxell explique enfin que Maurice est d’accord pour superviser et financer la réinstallation des Chagossiens… mais à condition de trouver d’abord un accord sur l’avenir de l’archipel.
La solution « évidente et simple », selon David Snoxell, est de laisser à Maurice la responsabilité de la réinstallation des Chagossiens.
D’autant, souligne-t-il, que le Royaume-Uni a toujours maintenu que les îles seraient retournées à Maurice lorsqu’elles ne seront plus nécessaires à des fins de défense. Ce qui est le cas de 53 îles de l’archipel !
Pour l’ancien haut-commissaire, les Chagos représentent un héritage colonial dont le Royaume-Uni peut aujourd’hui se passer. Surtout qu’en mettant fin à ce conflit, le gouvernement britannique se débarrasse d’un litige qui a jusqu’ici coûté 10 millions de livres aux contribuables.
Il dit espérer que le nouveau président américain Joe Biden, à qui le groupe parlementaire a écrit, sera plus enclin à trouver une solution durable à cette saga. Ce sera alors, écrit-il, une victoire pour les droits humains et l’état de droit.