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Khoushal: Le 12/08/2025 à 16:00 | MAJ à 12/08/2025 à 17:54
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Publié : Le 12/08/2025 à 16:00 | MAJ à 12/08/2025 à 17:54
Par : Dooshina Appigadu

Le projet de construction de digues et de réaménagement des plages à l’hôtel One&Only Le Saint Géran, à Poste-de-Flacq, suscite une vive polémique malgré l’autorisation délivrée par le ministère de l’Environnement.

Le 10 juillet 2024, une licence EIA (Étude d’Impact sur l’Environnement) a été accordée pour la mise en place de digues (groynes), brise-lames, perrés et le reprofilage de la plage. Initialement, le perré devait être construit en roches basaltiques sur 113 mètres de long et 3,80 mètres de large. Toutefois, en cours de travaux, le promoteur a demandé à remplacer une partie de ces roches par des sacs de sable en géotextile recouverts de pierres, modification validée le 4 juillet 2025 par le comité EIA.

Ce dernier, composé d’autorités telles que la Division ICZM, le Mauritius Oceanography Institute, la Garde-côtes nationale et le Bureau du Premier ministre, a donné son feu vert à condition que les mesures prévues dans l’EIA soient respectées. Le ministère précise qu’aucune plainte ni observation n’a été enregistrée lors de l’instruction du dossier.

Pourtant, le 5 août 2025, une manifestation publique a forcé l’arrêt des travaux, conduisant à une visite ministérielle le lendemain. Le ministère de l’Environnement a confirmé que l’utilisation des sacs de sable, provenant de stocks terrestres, respectait bien les autorisations délivrées.

Une réunion s’est tenue ce mardi 12 août en présence des autorités locales, gouvernementales et des pêcheurs. Toutefois, le président de l’association « Rann Nou Lamer, Rann Nou Later » n’a pas été autorisé à y participer, ce qui soulève des critiques.

Asraf Ali Ramdin, président de l’association « Rann Nou Lamer, Rann Nou Later », affirme que plusieurs plaintes ont été déposées auprès des autorités compétentes, notamment la police, le Citizens Advice Bureau (CAB) et le ministère de l’Environnement.

Le Force Vive de Débarcadère prévoit de se réunir cet après-midi pour discuter de l’impact social et environnemental des activités de l’hôtel.

Alain Malherbe, militant écologique, dénonce de son côté des « malpratiques » et souligne les conséquences négatives des travaux sur la vie des pêcheurs et la préservation du littoral.

La cellule de communication de l’hôtel Le Saint Géran a été contactée. Nous sommes également en attente d’une réaction officielle du ministre de l’Environnement, Rajesh Bhagwan à ce sujet.