Le directeur des poursuites publiques a fait ses adieux à ses collaborateurs dans la dernière édition de l’e-Newsletter de son bureau pour 2022. Dans son message, Me Boolell est revenu sur les 14 ans passés à cette fonction. Il concède avoir quelques regrets, notamment pour n’avoir pu changer certaines choses.
« Regrets, I’ve had a few… » Il s’agit là du titre du message de Me Satyajit Boolell qui reprend ainsi les paroles de Frank Sinatra dans « My Way ».
Il dit regretter de n’avoir pu changer quelques aspects importants durant son mandat de 14 ans comme DPP.
Parmi ses regrets, a-t-il dit, il y a la mise à jour du Code pénal. Il explique que la Law Reform Commission a déjà soumis ses recommandations au bureau de l’Attorney General. Il incombe désormais aux décideurs de faire le pas. Une réactualisation du Code pénal, selon Me Boolell, est importante pour la survie des procédures pénales dans un monde où les crimes sont transnationaux.
Il parle ainsi du danger de greffer de nouvelles lois aux celles qui existent déjà. Afin d’éviter des zones d’ombre, il est primordial, selon Me Satyajit Boolell, de revoir le Code pénal qui est vieux de 184 ans.
Satyajit Boolell soutient aussi qu’il est impératif de venir avec une Police and Criminal Justice Act. Cela devrait garantir un procès juste à tout suspect. Le DPP insiste qu’une personne ne peut être placée en détention pour une période indéfinie sans qu’elle ne fasse l’objet d’une accusation formelle.
Me Boolell évoque aussi trop d’abus en ce qui concerne les charges provisoires.
Finalement, il est d’avis que l’autorité centrale concernant la Mutual Legal Assistance doit être le bureau du DPP. Il affirme que c’est déjà le cas en Afrique du Sud. Cela assure plus d’impartialité, selon Me Boolell.
Pour 2023, Satyajit Boolell souhaite davantage de mesures pour éviter la récidive, l’introduction d’un plus grand nombre de centres de réhabilitation, un renforcement de l’efficacité des procédures des tribunaux et une amélioration du traitement accordé aux suspects, victimes et témoins. Mais le plus important, selon lui, est de garantir la protection de tous les citoyens.
Satyajit Boolell a conclu son message en remerciant tous ceux avec qui il a travaillé.
C’est à partir du 31 décembre prochain que Me. Boolell sera à la retraite.