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: Le 22/12/2021 à 05:54 | MAJ à 18/07/2024 à 17:23
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Publié : Le 22/12/2021 à 05:54 | MAJ à 18/07/2024 à 17:23
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Le souverain de Dubaï, le cheikh Mohammed bin Rashid al-Maktoum, a été condamné hier à payer à son ex-femme, la princesse Haya bint al-Hussein, plus de 728 millions de dollars (Rs 31,3 milliards) pour qu’elle puisse assurer sa sécurité et celle de ses deux enfants avec des gardes du corps, des voitures blindées et des déplacements en hélicoptère notamment. C’est l’un des plus importants règlements de divorce jamais conclus au Royaume-Uni en raison, dit le juge, des menaces, notamment des menaces de mort, que Rashid al-Maktoum fait peser sur son ex-femme.
En sus des frais de sécurité de la princesse Haya pour le reste de sa vie, la somme comprend aussi les frais courants des deux enfants du couple – Al Jalila Bint Mohammed Bin Rashid Al Maktoum et Sheikh Zayed Bin Mohammed Bin Rashid Al Maktoum – avec un paiement initial 251,5 millions de livres sterling dû au cours des trois prochains mois.
Il n’y a pas de valeur fixe sur le règlement total, car le tribunal a décidé que Cheikh Mohammed devrait payer les frais de sécurité annuels pour ses deux enfants, âgés de neuf et 14 ans, pour le reste de leur vie ou jusqu’à ce qu’une nouvelle ordonnance du tribunal soit rendue.
Dans son jugement écrit publié hier, mardi, le juge Moor a estimé que la plus grande menace pour la princesse Haya et ses enfants Jalila et Zayed venait du “Sheikh Mohammed lui-même, et non de sources extérieures”.
La haute cour britannique a en outre indiqué que le cheikh Mohammed de Dubaï a piraté le téléphone de son ex-femme à l’aide d’un logiciel espion vendu uniquement à des gouvernements.
La décision du juge est liée à la “campagne” d’intimidation du cheikh infligée à la princesse Haya, y compris “sa capacité à utiliser le logiciel Pegasus, qui n’est accessible qu’aux gouvernements”, pour espionner la princesse et son personnel, une révélation qui a fait surface dans des documents judiciaires en octobre dernier.
D’autres détails sur la vie conjugale de Cheikh Mohammed et de la princesse Haya ont été divulgués dans le jugement écrit, notamment des preuves que la princesse a payé à quatre agents de sécurité quelque 6,7 millions de livres sterling (8,8 millions de dollars) en argent de chantage pour garder le silence sur une liaison qu’elle a eue avec l’un d’eux.
Les détails de l’affaire ont été entendus devant le tribunal plus tôt dans l’affaire, y compris les allégations de la princesse selon lesquelles elle avait reçu un appel téléphonique menaçant de Cheikh Mohammed à ce sujet à l’époque, ce qui la laissait “terrifiée”.
À la suite de la décision, un porte-parole de Cheikh Mohammed a déclaré qu’il avait toujours veillé à ce que ses enfants soient pris en charge.
“Le tribunal a maintenant rendu sa décision sur les finances et il n’a pas l’intention de commenter davantage”, a déclaré le porte-parole dans un communiqué.
“Il demande aux médias de respecter la vie privée de ses enfants et de ne pas s’immiscer dans leur vie au Royaume-Uni.”
Le règlement du divorce marque la dernière étape d’une bataille de plusieurs années entre le couple séparé, au cours de laquelle la Haute Cour du Royaume-Uni a conclu que Cheikh Mohammed avait utilisé son “immense richesse, son pouvoir politique et son influence internationale” pour tenter d’intimider et de faire taire la princesse de 47 ans.
Une décision distincte rendue en mars 2020 a conclu que le cheikh Mohammed avait précédemment organisé l’enlèvement de deux de ses filles et les avait renvoyées de force à Dubaï, où il les avait détenues contre leur gré.
Le cheikh a nié à plusieurs reprises toutes les allégations portées contre lui dans cette affaire.