Suite aux nombreux incidents signalés dans les gares après les heures de cours, une équipe de Top FM s'est rendue, hier, à la Place d'Immigration à Port-Louis pour constater la situation.

Dès notre arrivée, à 14h30 à la Place Immigration à Port-Louis, hier, nous avons constaté une forte mobilisation policière, accompagnée de chiens renifleurs. Les policiers ordonnaient aux collégiens de monter dans les autobus. Un dispositif de sécurité bien visible pour dissuader tout incident. Mais cette tranquillité apparente n'était qu'un trompe-l'œil…

En effet, de l'autre côté de la gare, où les forces de l'ordre étaient absentes, nous avons été témoins de jeunes se regroupant, proférant des insultes, et une bagarre éclatant sous nos yeux. Un groupe de huit garçons en uniforme, visiblement énervés, a même commencé à échanger des coups après une discussion animée. Nous avons commencé à filmer discrètement.

C'est à ce moment qu'un des jeunes a repéré notre journaliste et, dans un langage ordurier, l'a accusée de les filmer. Très rapidement, l'ensemble du groupe a encerclé notre reporter et a exigé de voir son téléphone portable. Reste calme, notre journaliste a su gérer la situation sans céder. Après quelques échanges tendus, le groupe a finalement relâché la pression et a repris sa discussion, nous laissant repartir.

Ces scènes de violence sont légion, nous confirme un des chefs de gare qui a souhaité garder l'anonymat. Il précise que les chauffeurs, receveurs et chefs de gare craignent pour leur sécurité.

Muneeza, une marchande, indique qu’elle a peur de la façon d’agir de ces étudiants.

Quant à Stella, une étudiante, elle déplore l’action de la police et ajoute qu’elle a été frappée au moyen d’un coup de matraque.

Au-delà de ces scènes de violence, il faut aussi noter qu’une autre réalité se joue dans ces gares. En effet, les gares sont devenues des lieux où les étudiants en couple, s'arrêtent après les cours pour passer du temps ensemble, loin des regards indiscrets.