Volodymyr Zelenskyy a déclaré qu'il était prêt à démissionner en tant que président de l'Ukraine en échange de l'adhésion à l'OTAN, affirmant qu'il quitterait son poste "immédiatement" si cela garantissait la sécurité du pays.

Lors d'une conférence de presse à Kyiv, Zelenskyy a déclaré : "S'il y a la paix pour l'Ukraine, si vous avez vraiment besoin que je parte, je suis prêt. Je peux l'échanger contre l'OTAN."

Ses commentaires interviennent alors que l'Ukraine commémore le troisième anniversaire de l'invasion russe et fait face à une pression croissante concernant les négociations avec les États-Unis.

Les remarques de Zelenskyy font suite à des tensions croissantes avec les États-Unis concernant un accord proposé sur les ressources minérales. L'envoyé de Donald Trump, Steve Witkoff, a suggéré dimanche que l'Ukraine pourrait signer l'accord avec Washington cette semaine dans le cadre des efforts pour mettre fin à la guerre.

"J'attends de voir un accord signé cette semaine," a déclaré Witkoff à CNN, ajoutant que Trump avait exercé des pressions sur Zelenskyy pour avancer dans l'accord. Cependant, une source proche des négociations a déclaré à l'AFP que l'Ukraine "n'était pas prête" à accepter les conditions actuelles, insistant sur le fait que des garanties de sécurité devaient être incluses.

L'accord proposé est devenu un point de discorde majeur dans les relations entre Kyiv et Washington, Trump exigeant que l'Ukraine fournisse des minéraux rares et du pétrole en compensation de l'aide américaine.

L'ancien président a déclaré à ses partisans lors de la Conférence d'Action Politique Conservatrice (CPAC) : "Je veux qu'ils nous donnent quelque chose pour tout l'argent que nous avons investi. Nous demandons des minéraux rares et du pétrole, tout ce que nous pouvons obtenir." Trump a affirmé que l'aide américaine à l'Ukraine dépassait les 500 milliards de dollars, bien que les chiffres officiels évaluent le total à environ 60 milliards de dollars.

Une guerre des mots de plus en plus profonde entre Trump et Zelenskyy a soulevé des inquiétudes à Kyiv et en Europe. Trump a récemment qualifié le dirigeant ukrainien de "dictateur" et lui a demandé d'"agir vite" pour mettre fin à la guerre.

Les tensions se sont intensifiées après une rencontre entre des responsables américains et russes en Arabie Saoudite sans représentants ukrainiens. Pendant ce temps, Washington a proposé une résolution des Nations Unies sur le conflit ukrainien qui exclut notamment les références aux territoires occupés par la Russie.

L'Ukraine a résisté aux exigences de Trump, des rapports qualifiant l'accord proposé d'unilatéral. "Il n'y a aucune obligation américaine dans l'accord concernant les garanties ou les investissements. Tout cela est très vague, et ils veulent extraire 500 milliards de dollars de nous," a déclaré un responsable ukrainien à l'AFP. Kyiv aurait poussé pour des amendements afin de garantir des engagements plus clairs.