Aller au contenu principal
Accueil
Leckhna Sewcoomar: Le 05/12/2025 à 09:23 | MAJ à 05/12/2025 à 09:24
Main picture
Publié : Le 05/12/2025 à 09:23 | MAJ à 05/12/2025 à 09:24
Par : Yeshoda Keenoo

Maurice fait face à une nouvelle année meurtrière sur ses routes, tandis que l’île sœur, La Réunion, présente un bilan nettement plus maîtrisé. Entre janvier et le 4 décembre 2025, Maurice compte 106 accidents mortels ayant causé 114 décès, contre 104 morts à la même période l’an dernier. À La Réunion, où le permis à points est appliqué depuis plus de trente ans, l’Observatoire départemental de la sécurité routière (ODSR) recense seulement 37 tués pour l’ensemble de l’année.
Une différence frappante ! Beaucoup espèrent que le permis à points, qui sera bientôt introduit, pourra contribuer à inverser cette tendance.

À La Réunion, les résultats parlent d’eux-mêmes. Au 2 décembre 2025, le département enregistre 832 accidents corporels, 1 023 blessés dont 281 hospitalisés plus de 24 heures, mais un nombre de morts qui demeure très contenu : 37 depuis janvier. Les autorités françaises attribuent cette stabilité à un système strict : un capital de 12 points, des retraits adaptés à la gravité des infractions, et la possibilité de récupérer ses points après une période de conduite exemplaire.
En France comme à La Réunion, le permis à points est considéré comme un outil avant tout pédagogique. La perte de points agit comme un rappel immédiat à l’ordre et a contribué, depuis son introduction, à réduire de manière significative la mortalité routière.


Avec 114 décès déjà enregistrés en 2025, les autorités fondent désormais leurs espoirs sur la réintroduction d’un permis à points modernisé.
Déposé au Parlement le 28 novembre et passé en première lecture ce 2 décembre, le Road Traffic (Amendment) Bill prévoit le retour du système de points supprimé en 2015. Le ministre du Transport, Osman Mahomed, affirme dans son Explanatory Memorandum que cette réforme vise à mieux protéger les usagers et à encourager une conduite plus responsable. 


Le texte revoit en profondeur la Road Traffic Act, à commencer par les procédures judiciaires jusqu’à la gestion des permis, et étend désormais les sanctions aux détenteurs de permis internationaux.