
L’accident vasculaire cérébral (AVC), souvent qualifié d’« attaque cérébrale », représente aujourd’hui un véritable enjeu de santé publique à Maurice, tant par sa fréquence que par ses conséquences graves sur la vie des patients. Chaque année, ce sont environ 4 000 Mauriciens qui en sont victimes. En quelques minutes seulement, l’AVC peut entraîner des lésions irréversibles, voire la mort, si une prise en charge rapide n’est pas assurée, comme nous l’indique laDre Geeta Dorkhy, Atlantic Fellow for Equity in Brain Health.
L’accident vasculaire cérébral (AVC) demeure l’une des principales causes d’hospitalisation à Maurice, avec une moyenne alarmante de près de dix nouveaux cas recensés chaque jour.
La Dre Geeta Dorkhy, Atlantic Fellow for Equity in Brain Healthsouligne que dans certains cas, les victimes ne présentent aucun symptôme visible, rendant le diagnostic encore plus complexe. Pourtant, les signaux d’alerte existent bel et bien. Maux de tête intenses, perte de connaissance, engourdissement d’un côté du corps entre autres.
Lefacteur temps est décisif, lorsqu’un AVC est suspecté, il est crucial d’identifier l’heure d’apparition des premiers symptômes, ainsi que celle de l’arrivée à l’hôpital. Ce laps de temps conditionne le choix du traitement et les chances de survie du patient.Les causes sont notamment l’hypertension artérielle non contrôlée, diabète chronique, cholestérol élevé, mais aussi mode de vie sédentaire et alimentation déséquilibrée. Une fois admis, le patient est soumis à des examens d’imagerie afin de déterminer la nature de l’AVC.
Dans les cas d’AVC hémorragique, l’urgence est de stopper le saignement. En revanche, lors d’un AVC ischémiqueprovoqué par un caillot obstruant une artère cérébrale les médecins décide entre une intervention pour rétablir la circulation sanguine ou l’utilisation des médicaments.
Les séquelles peuvent être lourdes notamment la paralysie, troubles de la parole, handicap à vie, et dans les cas les plus graves, le décès. Pour les personnes qui survivent, la réhabilitation et la physiothérapie offrent une lueur d’espoir, notamment pour ceux touchés par des AVC légers. Mais la récupération est longue, coûteuse et éprouvante.
Face à ce constat, la prévention reste l’arme la plus efficace. Une hygiène de vie saine, un suivi médical rigoureux et des campagnes de sensibilisation ciblées peuvent faire toute la différence. Car dans la lutte contre l’AVC, chaque minute, chaque geste, chaque décision compte