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Shane: Le 12/11/2025 à 14:50 | MAJ à 13/11/2025 à 15:44
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Publié : Le 12/11/2025 à 14:50 | MAJ à 13/11/2025 à 15:44
Par : La Redaction

C’est un véritable coup de tonnerre dans le monde des courses. La Gambling Regulatory Authority (GRA) a annoncé ce lundi 10 novembre, que Bon Boyage, cheval de l’écurie Paul Foo Kune entraîné par Carl Hewitson, a été contrôlé positif à deux anti-inflammatoires interdits après la dernière course du 25 octobre.

Un détail fait toute la différence : la veille encore, le prélèvement sanguin effectué lors du test pré-course du vendredi matin s’était révélé parfaitement vierge. Vingt-quatre heures plus tard, le même cheval ressort positif. Une contradiction troublante qui soulève de sérieuses interrogations : où, quand et comment ces produits ont-ils pu apparaître ?

Le protocole du turf est pourtant limpide. Après les prélèvements pré-course, les chevaux sont placés sous une surveillance constante : caméras, rondes, personnel dédié, accès contrôlés. Tout est censé se dérouler sous haute vigilance. Dans ce contexte, une administration clandestine paraît difficile à concevoir. Et pourtant, les analyses révèlent la présence de phénylbutazone et d’oxyphénylbutazone, deux substances formellement interdites en compétition.

Normalement, la responsabilité de l’entraîneur et de l’écurie s’impose d’elle-même. Mais l’absence totale de traces dans le premier échantillon change complètement la donne. Si le cheval était « propre » sous surveillance, faut-il alors envisager une faille dans le système ? Ou pire, une altération d’échantillon ?

L’entraîneur dispose de 72 heures pour demander l’analyse du B Sample, étape décisive de la procédure. Si la contre-analyse contredit le premier résultat, le dossier pourrait prendre une tournure explosive. Si elle le confirme, la sanction sera inévitable.

Mais au-delà du sort de Bon Boyage, c’est la crédibilité même du turf mauricien qui est en jeu.

Et pour cause ! Car il y avait du "heavy betting" sur le cheval Bon Boyage, un des trois partants de Foo Kune dans ladite course. Sa cote était passée de Rs 1500 à Rs 400. Les plus gros paris sur le cheval furent enregistrés dans la nuit du 23 au 24 octobre. Voilà un premier gros dossier pour le Head de la Horse Racing Integrity Division (HRID), le Britannique Paul Beebee, qui avait remonté la filière dans l'affaire Zigi Zagi Zugi avant de se faire renvoyer par la GRA alors qu'il avait remis le dossier à la police, dossier compilé avec une série de preuves et incriminant, dit-on, un gros joueur de poker, arrêté au début de 2025 par la FCC. Ce joueur de poker est-il toujours "well connected" au Champ de Mars ? Qui sont ses amis de "poker" au CDM ? C'est à Beebee de nous montrer de quel bois il se chauffe !

Est-ce une coïncidence que depuis la reprise des courses par le Mauritius Turf Club (MTC) cette année, une seule écurie, celle de PFK, se retrouve au centre des scandales ou des pratiques pas très catholiques : l'annonce du port de "noseband" à quelques minutes d'un départ, l'affaire Tongue Tie impliquant le cheval Superior Force (outsider à l'ouverture des paris, puis presque favori 24 heures plus tard), le "betting coup" nommé Unsung Hero, suivi de la suspension du jockey Schwartz, battu dans des circonstances très suspectes sur le favori Nordic Prince dans la même course, le récent coup de gueule du "stable supeviser" sur les réseaux sociaux contre la Chief Vet de la GRA, lui valant une amende de Rs 30 000 et l'enquête 'amateur" de la HRID au cours de laquelle les commissaires se sont montrès "unfair" contre le jockey Perez, accusé, sans preuve, d'avoir "gunned down" un cheval de...PFK. Ça fait beaucoup en seulement 11 journées de courses ! Du pain sur la planche pour les commissaires de la HRID après le "tamtam manzé boire" aux frais des contribuables dimanche dernier dans un hotel sur le littoral !