La Financial Crimes Commission (FCC) a indiqué avoir besoin de plus de temps pour finaliser ses investigations.

Celles-ci portent sur une somme colossale et sur d’autres objets de luxe retrouvés dans trois valises et un sac. Les enquêteurs de la FCC ont donc sollicité un délai supplémentaire pour boucler leurs travaux.

Cette affaire de valises impliquerait l’ancien Premier ministre, Pravind Jugnauth.

L’enquête s’oriente désormais vers l’authenticité des documents, l’analyse de données électroniques, les tests ADN sur les valises ainsi que l’examen d’un traceur de bagage — un Apple AirTag — retrouvé dans l’une d’elles.

La semaine dernière, l’homme d’affaires Josian Deelawon s’est de nouveau présenté dans les locaux de la Financial Crimes Commission pour la poursuite de son interrogatoire.

Les valises contenant Rs 113,8 millions en roupies et devises étrangères, ainsi que des montres de luxe et autres effets, avaient été découvertes dans les locaux de son entreprise, My Holidays Ltd.

Un petit coffre-fort avait également été saisi lors de la même opération… Problème : l’homme d’affaires affirme ne pas en connaître la combinaison.

L’affaire des valises avait éclaté le 15 février, lorsque la Major Crime Investigation Team (MCIT) avait procédé à une série de saisies, déclenchant ainsi l’une des premières enquêtes de la FCC.

Parmi les pièces à conviction : des photographies reliant l’ancien Premier ministre à Josian Deelawon à l’hôtel Maradiva. Ce dernier avait même déclaré que l’argent appartenait à Pravind Jugnauth.

Dans cette affaire, l’ancien chef du gouvernement a comparu devant le tribunal de Pamplemousses, face à la magistrate Bheema Bhoyroo.

L’audience a été renvoyée au 27 janvier prochain, la FCC ayant demandé plus de temps pour compléter son enquête.

Avec ce nouveau renvoi, la FCC dispose de plusieurs mois pour consolider son dossier.

Dans le sillage de la reprise des interrogatoires de Josian Deelawon et de l’évaluation des preuves, l’instruction pourrait déboucher sur des charges formelles si les éléments recueillis s’avèrent suffisamment probants aux yeux du Directeur des poursuites publiques.

En attendant, l’ancien Premier ministre continue de nier toute implication et dénonce une manœuvre politique visant à ternir son image.