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Keshinee: Le 22/04/2025 à 08:50 | MAJ à 22/04/2025 à 08:53
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FCC-MAURITIUS
Publié : Le 22/04/2025 à 08:50 | MAJ à 22/04/2025 à 08:53

C’est une semaine décisive qui s’annonce dans le cadre de l’enquête de la Financial Crimes Commission (FCC) sur les prêts accordés à l’hôtel Maradiva. Les enquêteurs examinent scrupuleusement les prêts octroyés par la Mauritius Investment Corporation (MIC) et la State Bank of Mauritius (SBM) à la société Dhyanavartam Ltd. Des soupçons de détournement de fonds publics et de favoritisme politique planent sur ce dossier.

Le lundi 14 avril, des documents sensibles ont été saisis à la SBM Tower lors d’une perquisition, autorisée suite à un mandat judiciaire. Ces documents concernent Dhyanavartam Ltd, sa filiale Cittamekam Ltd et la société associée Westbymj Ltd, impliquées dans plusieurs projets immobiliers de luxe sur les terrains à bail de Maradiva et de The Sands Suites Resort & Spa.

Les enquêteurs ont mis la main sur des rapports d’évaluation, des lettres de sanction, des états financiers, des documents de « due diligence » et d’autres pièces stratégiques.

La FCC veut déterminer si des prêts totalisant Rs 1,65 milliard ont été accordés dans des conditions favorables, voire irrégulières.

Ce financement a été consenti à un taux fixe de 3,5 %, un niveau jugé bas et potentiellement avantageux. Le dernier prêt de Rs 350 millions, validé en février 2024, aurait été utilisé pour rembourser un autre emprunt auprès de la SBM, alors que certains administrateurs de la MIC s’interrogeaient déjà sur la solidité financière de l’entreprise.

En parallèle, deux projets haut de gamme – Shoba Villas et Serena Residence – sont en cours de réalisation sur les terrains de Maradiva et The Sands. Des unités y sont proposées à des prix variant entre Rs 34 millions et Rs 275 millions. La FCC cherche à savoir si ces initiatives ont été partiellement financées avec des fonds publics.

Autre élément central : près de Rs 3,5 milliards de crédits liés à Dhyanavartam Ltd seraient aujourd’hui considérés comme des prêts non performants. Certaines institutions financières ont même refusé d’accorder des fonds supplémentaires, craignant une trop forte exposition.

Rappelons qu’une perquisition menée en février dernier à l’hôtel Maradiva n’avait pas permis de saisir de documents compromettants, mais faisait suite à l’affaire des valises d’argent impliquant Sanjiv Ramdanee et une déclaration accusant directement le couple Jugnauth.

L’étau semble se resserrer, et des arrestations ne sont pas à exclure dans les prochaines semaines.