Depuis 2024, Kishore Beegoo a été au cœur des tensions autour de la gestion d’Air Mauritius et de son holding, Airport Holdings Limited (AHL), confrontés à des enjeux financiers et politiques majeurs.
Dans sa lettre de démission, il critique ouvertement la nomination de Megh Pillay comme Executive Chairman, en litige direct contre Air Mauritius pour Rs 38 millions et réclamant un salaire jugé excessif (Rs 810 000 par mois).
Selon lui, cette décision mine la réputation du groupe et crée un risque évident de conflit d’intérêts.
Beegoo met en avant cinq risques graves pour le Board, liés à la responsabilité fiduciaire, l’ingérence politique, la situation financière fragile d’Air Mauritius, la contradiction morale et l’affaiblissement de la défense légale.
Il rappelle avoir résisté aux pressions politiques et avoir agi gratuitement, appelant implicitement les “political appointees” à modérer leurs prétentions salariales.
Son départ met en lumière la fragilité de la gouvernance, la politisation des décisions stratégiques et la crise de confiance autour d’AHL et d’Air Mauritius, tout en laissant planer un risque juridique potentiel devant la Financial Crimes Commission (FCC).