
Interrogé à l’Assemblée nationale par le député de l’opposition, Franco Quirin, sur l’éventuelle modification du cadre légal pour permettre la libéralisation du secteur audiovisuel à Maurice, le Premier ministre, Navin Ramgoolam, a déclaré que l’Independent Broadcasting Authority Act (IBA Act), adopté en août 2000 sous son gouvernement, prévoit déjà l'attribution de licences pour les radios et télévisions privées, et qu’en ce sens, la question d’amender la loi n’est pas envisageable.
Le chef du gouvernement a souligné que l’Independent Broadcasting Authority Act, dans sa forme actuelle, permet l’émission de licences pour des chaînes privées commerciales, que ce soit pour les ondes moyennes, la FM ou la télévision, comme précisé dans l’annexe du texte régissant l’IBA.
Il estime donc que la question d’amender la loi ne se pose pas, car les paramètres légaux actuels couvrent déjà l’aspect de la libéralisation du secteur audiovisuel.
Le Premier ministre a également rappelé qu'entre le 14 novembre 2013 et le 25 janvier 2014, quatre demandes de licence de télévision privée avaient été reçues par des compagnies locales et internationales. À l’époque, l’Independent Broadcasting Act avait décidé de lancer un appel à manifestation d’intérêt (Expression of Interest), mais cette initiative n’avait reçu aucune suite.
Il a également noté qu'aucun appel n’avait été publié depuis dix ans, malgré une modification de la loi en 2019, portant de 20 % à 49,9 % la limite de participation étrangère dans une entreprise audiovisuelle. Cependant, aucune demande de licence pour une chaîne de télévision privée n’a été reçue par l’Autorité, malgré cette modification.
Le Premier ministre a ainsi conclu en réitérant l'engagement de son gouvernement, tel qu’annoncé dans le programme gouvernemental 2025-2029, à mettre en place des chaînes de télévision privées afin de renforcer le pluralisme dans le secteur audiovisuel.