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Keshinee: Le 01/10/2025 à 11:58 | MAJ à 01/10/2025 à 12:01
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Publié : Le 01/10/2025 à 11:58 | MAJ à 01/10/2025 à 12:01
Par : Manisha Jooty

Les derniers chiffres publiés par la Banque de Maurice (BoM) confirment une tendance qui s’installe : Maurice reste un pays où les sorties de fonds dépassent largement les entrées lorsqu’il s’agit de transferts des travailleurs.

D’un côté, les envois d’argent des Mauriciens vivant à l’étranger vers le pays reculent.

Au deuxième trimestre 2025, ces ‘Inward Remittances’ se sont chiffrés à 777 millions de roupies, soit une baisse de 6,4 % par rapport à la même période en 2024.

La France, les États-Unis et le Royaume-Uni en demeurent les principales sources, mais les montants diminuent.

De l’autre côté, les ‘Outward Remittances’, c’est-à-dire les transferts effectués par les travailleurs étrangers à Maurice vers leurs pays d’origine, progressent encore. Ils atteignent 2,7 milliards de roupies au deuxième trimestre, en hausse de 4,1 %. 

L’Inde et le Bangladesh concentrent à eux seuls près de 70 % de ces fonds, suivis par le Népal, Madagascar et la France.

Ce déséquilibre montre le poids croissant de la main-d’œuvre étrangère dans notre économie : qu’il s’agisse de la construction, du tourisme, de l’industrie manufacturière ou des services à domicile.

À noter toutefois : Maurice respecte pleinement les standards internationaux en matière de frais de transfert.

La Banque centrale souligne que les commissions appliquées restent parmi les plus faibles au monde : 0,06 % en moyenne pour les transferts entrants, bien en dessous de la cible de 3 % fixée par l’ONU.

En clair, si les coûts de transaction restent attractifs, la réalité est là : les transferts sortants continuent d’augmenter, accentuant la dépendance de Maurice à la main-d’œuvre étrangère et son impact sur les flux financiers du pays.