
Un rapport d’enquête d’avril 2022, longtemps tenu secret, met en lumière des pratiques controversées à la Mauritius Society for Animal Welfare (MSAW). Le document, transmis au ministère de l’Agro-industrie et à la direction de la MSAW, n’avait à l’époque entraîné aucune action.
Selon le rapport, une centaine de chiens errants ont été euthanasiés pour des prélèvements sanguins et plusieurs chiens et chats du refuge ont été utilisés dans des expériences scientifiques entre 2019 et 2020, en partenariat avec Clinglobal Mauritius. Des « adoptions » détournées, des disparitions non documentées et des accords confidentiels avec la société privée ont placé la MSAW hors du cadre légal.
Le document pointe aussi l’absence de suivi des animaux, l’usage de médicaments létaux et des pratiques de gouvernance opaques. Deux anciens conseillers ayant validé ces décisions siègent encore au conseil de la MSAW.
« Je suis choqué qu’un rapport comportant de telles criminal offenses n’ait pas été conclu et ait été gardé trois ans », déclare TinagarenGovindasami. Il se dit surpris de la gravité du problème et estime nécessaire de vérifier la crédibilité des faits, d’identifier les responsables et, si besoin, d’interroger d’anciens membres du conseil.
Mardi 23 septembre, Tinagaren Govindasami a saisi la Central Crime Investigation Department (CCID) en déposant une plainte. « Si l’enquête confirme des irrégularités, justice doit être rendue », a-t-il insisté.
Ces révélations mettent en lumière des manquements potentiellement contraires à l’Animal WelfareAct 2013 et aux Animal Welfare (Experimenton Animals) Regulations 2017, qui n’autorisent l’expérimentation qu’avec macaques, souris, rats et lapins.