Entre janvier et novembre 2025, 5 233 incidents en ligne ont été signalés à Maurice. Ce bilan préoccupant révèle que les femmes représentent plus de la moitié des victimes, avec 2 773 cas contre 2 460 chez les hommes, mettant en évidence l’exposition accrue de certaines catégories de la population aux risques numériques.

Le harcèlement en ligne arrive en tête des infractions signalées avec 1 414 cas, suivi par l’escroquerie et la fraude, qui totalisent 763 signalements, et par la cyber-intimidation, avec 623 cas recensés. Les fausses nouvelles demeurent également très présentes avec 520 dossiers, tandis que le vol d’identité comptabilise 472 cas et que le contenu offensant représente 414 signalements, complétant ainsi le groupe des infractions les plus fréquentes.

D’autres formes de cybercriminalité, bien que moins nombreuses, restent tout aussi préoccupantes. Le piratage comptabilise 384 cas, tandis que la sextorsion touche 165 victimes. Le cyberharcèlement ciblé atteint pour sa part 51 cas. Plus grave encore, 24 cas d’exploitation et d’abus d’enfants ont été enregistrés durant la même période. Les attaques de nature plus technique demeurent minoritaires, avec 14 attaques de sites web, 12 incidents liés aux logiciels malveillants et 9 cas de rançongiciels, mais leurs effets peuvent s’avérer particulièrement destructeurs pour les victimes.

Ce panorama montre clairement que la menace numérique ne se limite pas à un simple enjeu technologique, mais qu’elle touche profondément les sphères sociale, psychologique et humaine. Le poids du harcèlement et de la fraude illustre la vulnérabilité de nombreux usagers, tandis que la forte proportion de femmes parmi les victimes souligne l’urgence de mettre en œuvre des mesures ciblées de prévention, de protection et d’accompagnement.