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Leckhna Sewcoomar: Le 29/09/2025 à 11:52 | MAJ à 29/09/2025 à 11:55
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Publié : Le 29/09/2025 à 11:52 | MAJ à 29/09/2025 à 11:55
Par : Dooshina Appigadu

Le 27 août, l’ONG Eco-Sud a franchi un pas décisif dans son combat pour la protection des mammifères marins. Elle a déposé devant le juge en chambre une demande d’injonction visant 23 parties accusées de promouvoir et de pratiquer, en toute illégalité, la nage avec des cachalots, baleines et tortues de mer dans les eaux mauriciennes. Cette activité, interdite par la loi mais largement commercialisée sur Internet comme une « expérience unique », constitue en réalité un harcèlement répété de ces espèces menacées.

Les défendeurs ciblés sont aussi bien des sociétés que des particuliers, locaux et étrangers : opérateurs de bateaux, skippers, moniteurs d’apnée de renommée internationale, photographes sous-marins, guides marins, influenceurs et directeurs de compagnies.

La première audience a eu lieu le jeudi 25 septembre.

Sur les 23 défendeurs, 11 ont déjà été notifiés par la Cour et 9 d’entre eux étaient présents, en personne ou représentés par un avoué. Eco-Sud n’a cependant pas encore pu notifier les 12 autres parties. L’affaire sera appelée de nouveau le 9 octobre 2025, date à laquelle l’ONG demandera l’autorisation d’effectuer les notifications restantes par voie de presse si nécessaire. En attendant, Eco-Sud tente d’entrer en contact directement avec les personnes concernées, via messages privés et WhatsApp, pour leur remettre en main propre les convocations judiciaires.

À travers cette action, Eco-Sud réclame une injonction urgente afin que les défendeurs cessent leurs activités en attendant l’ouverture d’une procédure plus large en responsabilité civile devant la Cour suprême. Dans cette action principale, l’ONG prévoit également de poursuivre la Tourism Authority, accusée d’avoir fermé les yeux durant des années sur ces pratiques, permettant à certains opérateurs de s’enrichir au détriment de la faune marine.

Le ministère de l’Économie bleue, des Ressources marines, de la Pêche et de la Marine figure aussi parmi les défendeurs dans cette affaire. Eco-Sud lui reproche d’avoir manqué à ses obligations légales, en vertu du Fisheries Act 2023, de protéger les baleines, cachalots et tortues marines contre toute forme de harcèlement.