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Fab: Le 08/10/2025 à 10:01 | MAJ à 08/10/2025 à 10:04
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Publié : Le 08/10/2025 à 10:01 | MAJ à 08/10/2025 à 10:04
Par : Dooshina Appigadu

Lors de la séance parlementaire d’hier, le Dr Prayag, député de la circonscription Piton/Rivière du Rempart, a interpellé le ministre de l’Intégration sociale, de la Sécurité sociale et de la Solidarité nationale, Ashok Subron sur l’emploi des personnes en situation de handicap. Le député souhaitait savoir, d’une part, combien étaient employés dans les secteurs public et privé, entre autres et quelles mesures supplémentaires le ministère envisageait pour encourager leur recrutement et leur maintien en emploi.

Le ministre Ashok Subron a rappelé que, selon le Recensement de la population et du logement 2022, Maurice comptait 86 607 personnes en situation de handicap, dont 82 815 âgées de 16 ans et plus. Parmi elles, 42 674 étaient retraitées, 6 009 étaient employées, et 927 étaient activement à la recherche d’un emploi.

Concernant le secteur public, 110 personnes en situation de handicap sont actuellement employées, selon les informations du ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative. Pour le secteur privé, aucune statistique officielle n’est tenue par le ministère du Travail et des Relations industrielles. Cependant, le registre des personnes en situation de handicap du Training and Employment of Disabled Persons Board, organisme paraétatique relevant du ministère, recense 527 personnes inscrites à la recherche d’un emploi ou d’une formation, tandis qu’environ 900 employeurs ayant plus de 35 employés recrutent des personnes en situation de handicap.

Le ministre Ashok Subron a précisé que la loi sur la Formation et l’Emploi des personnes handicapées de 1996 impose aux entreprises de plus de 35 salariés d’employer au moins 3 % de personnes handicapées et de tenir des registres de suivi. Toutefois, cette réglementation, bien que progressive pour l’époque, reste difficile à appliquer en raison d’un manque de ressources et d’effectifs. Les formations ont diminué au fil des années, et les mécanismes de suivi et de conformité restent faibles.

Sur les mesures futures, le ministre a annoncé deux axes majeurs :

Une réforme des pensions liées au handicap intégrera désormais un volet employabilité, avec une évaluation des capacités professionnelles des personnes concernées. Les cas identifiés seront orientés vers le Training and Employment of Disabled Persons Board ou, à terme, vers la future National Empowerment Authority. La première phase de cette réforme devrait entrer en vigueur très prochainement.

L’adoption prochaine de modifications à la loi sur la Protection et la Promotion des droits des personnes handicapées (2024) introduira un système de quota révisé, avec des contributions mensuelles pour les employeurs non conformes, la création de la National Empowerment Authority pour centraliser les fonctions existantes, l’obligation pour les employeurs de fournir des aménagements raisonnables aux employés handicapés, ainsi que la soumission annuelle d’un rapport sur l’emploi des personnes handicapées avant le 31 mars de chaque année.