
À la veille du départ du premier groupe de pèlerins mauriciens pour l’Arabie saoudite, prévu ce mercredi 14 mai, un scandale vient secouer le Centre Culturel Islamique (ICC). Le nouveau conseil d’administration de l’institution fait face à des révélations troublantes concernant de possibles irrégularités dans la gestion des inscriptions pour le Hadj.
Selon des informations obtenues, deux personnes initialement enregistrées à la 38 014 et 38 015 places, sur la liste officielle ont été subitement repositionnées aux rangs 8 915 et 8 916. Elles se retrouvent ainsi propulsées de manière inexpliquée près de 30 000 places en avant, devançant des milliers de fidèles en attente depuis des années.
Cette manœuvre a éveillé les soupçons, d’autant plus que l’une des deux bénéficiaires avait adressé une lettre au Centre, sollicitant un traitement de faveur au motif que leur mère et leur oncle faisaient partie du contingent des 1 500 pèlerins sélectionnés cette année. Une requête similaire à d’autres reçues par le Centre Culturel Islamique, et systématiquement rejetées au nom des principes de mérite et de transparence imposés par le gouvernement. Dans ce cas précis, la règle semble avoir été écartée.
Des accusations pèsent désormais sur plusieurs employés du Centre, soupçonnés d’avoir facilité ces modifications grâce à des interventions informelles, voire frauduleuses. Le directeur et le secrétaire de l’ICC ont été convoqués pour fournir des explications ce lundi 12 mai à 10 heures.
Un comité d’évaluation sera chargé d’étudier les résultats de l’enquête administrative en cours, en vue d’éventuelles sanctions. Celles-ci dépendront du degré d’implication de chacun dans cette affaire qui soulève de nombreuses interrogations sur l’intégrité du processus de sélection des pèlerins.
Le scandale ne remet toutefois pas en question le départ imminent du contingent prévu à partir du 14 mai 2025.