L’affaire du jet privé en provenance de Tanna, continue de faire débat. Derrière cet épisode aérien se cache un dossier hautement politique, sur fond de crise à Madagascar.

Selon la Mauritius Civil Aviation Authority (MCAA), l’île n’avait pas le choix. En vertu de la Convention de Chicago de 1944, à laquelle Maurice adhère depuis 1969, tout État signataire est tenu d’autoriser l’atterrissage d’un aéronef en détresse, surtout pour des raisons humanitaires.

Mais l’affaire prend une tournure plus délicate : parmi les passagers figurait l’homme d’affaires Mamy Ravatomanga, proche du régime malgache déchu et actuellement recherché par les nouvelles autorités militaires de Tananarive.

Contacté au téléphone, Me Neelkanth Dulloo estime que « ce type de situation survient souvent lors d’un renversement de régime ». Selon lui, Maurice a « agi conformément au droit international », tout en rappelant que « la sécurité d’un individu menacé dans son pays ne peut être sacrifiée sur l’autel des tensions diplomatiques ».

Le juriste soutient que la position mauricienne doit rester guidée par les principes humanitaires et les conventions internationales, non par des considérations politiques.