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Shane: Le 16/09/2025 à 13:43 | MAJ à 16/09/2025 à 13:53
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Publié : Le 16/09/2025 à 13:43 | MAJ à 16/09/2025 à 13:53
Par : Dorothy Bonnefemme

La liberté de la presse traverse sa pire crise en cinquante ans. C’est la principale conclusion d’un rapport de référence sur l’état de la démocratie, publié jeudi par l’organisation International Idea, basée à Stockholm.

« L’état actuel de la démocratie est inquiétant », a déclaré à l’AFP Kevin Casas-Zamora, secrétaire général de ce groupe de réflexion. Selon lui, plus d’un pays sur deux (54 %) a connu, entre 2019 et 2024, un recul dans au moins l’un des cinq indicateurs fondamentaux définissant une démocratie.

Le constat le plus alarmant concerne la presse. « La liberté de la presse a subi sa plus forte régression en cinquante ans », souligne Casas-Zamora, évoquant une détérioration observée dans 43 pays à travers le monde, dont 15 en Afrique et autant en Europe.

Outre les atteintes directes à l’indépendance des journalistes, le rapport met en évidence « l’impact très négatif de la désinformation », utilisée à la fois comme menace réelle et comme prétexte par certains gouvernements pour restreindre l’accès à l’information.

Autre sujet d’inquiétude : la concentration croissante des médias traditionnels et la disparition progressive des médias locaux, piliers essentiels du débat démocratique.

Les pays les plus touchés par cette dégradation sont l’Afghanistan, le Burkina Faso et la Birmanie. La Corée du Sud figure également parmi les cas préoccupants, en raison d’une multiplication des procès en diffamation intentés contre des journalistes et de perquisitions menées à leur domicile.

Si le rapport ne prend pas encore en compte les premiers effets du second mandat de Donald Trump, l’organisation exprime déjà ses craintes : « Certaines des choses observées lors des élections de 2024 et durant les premiers mois de 2025 sont très préoccupantes », avertit Kevin Casas-Zamora. Et d’ajouter : « Comme ce qui se passe aux États-Unis tend à se propager à l’échelle mondiale, cela n’augure rien de bon pour l’avenir de la démocratie. »