
Le spiking, pratique consistant à administrer à une personne, à son insu, une substance intoxicante, sédative ou psychoactive, souvent dans sa boisson, prend de l’ampleur à Maurice depuis quelque temps. Une nouvelle forme inquiétante apparaît également : le spiking par injection.
Ces pratiques peuvent provoquer intoxications graves, pertes de conscience, et exposent les victimes à un risque accru d’agressions et de viols.
Face à cette évolution préoccupante, la Law Reform Commission a soumis à l’Attorney-General son dernier Opinion Paper, demandant la ‘criminalisation du spiking’, estimant que les Mauriciens ne doivent pas vivre dans la peur.
Selon Sabir Kadel, CEO de la Commission, le spiking n’est pas un simple mauvais tour : souvent, les victimes ignorent même ce qui leur est arrivé et hésitent à porter plainte, convaincues que la loi ne saura pas les protéger.
Toutefois, précise Sabir Kadel, nous refusons que la peur d’être drogué dans un bar ou une boîte de nuit devienne la norme. Tout un chacun a le droit de sortir et de s’amuser, d’où l’importance de criminaliser de manière spécifique le « spiking ».
En Europe, des campagnes de sensibilisation ont été lancées pour informer le public. Maurice doit également suivre le pas, souligne Imran Dhannoo, du Centre Idriss Goomany. Il appelle à la vigilance et à la prudence.