Aller au contenu principal
Accueil
Keshinee: Le 07/05/2025 à 11:50 | MAJ à 07/05/2025 à 14:27
Main picture
conclave
Publié : Le 07/05/2025 à 11:50 | MAJ à 07/05/2025 à 14:27

Ce mercredi 7 mai marque un tournant historique pour l’Église catholique : moins de deux semaines après le décès et les funérailles du pape François, les cardinaux se réunissent au Vatican pour désigner son successeur. À 10h, une messe est célébrée à la basilique Saint-Pierre, marquant le début officiel du conclave. Les cardinaux prient ensuite à la chapelle Pauline avant de rejoindre la chapelle Sixtine, lieu traditionnel du vote depuis 1492.

Ce conclave est inédit en raison de son ampleur et de sa dimension internationale. Pas moins de 133 cardinaux électeurs, venus de 70 pays sur les cinq continents, y participent. L’Europe est largement représentée avec 52 cardinaux. Parmi les électeurs, 108 ont été nommés par François lui-même, ce qui témoigne de l'empreinte forte de son pontificat sur le collège cardinalice. La Constitution apostolique limitait jusque-là le nombre d’électeurs à 120, mais cette limite a été dépassée.

Les cardinaux de plus de 80 ans sont exclus d'office du vote, portant ce nombre à 117. Trois autres cardinaux se sont désistés.

La chapelle Sixtine, recouverte de ses célèbres fresques de Michel-Ange, se transforme en bureau de vote. Les cardinaux y déposent leur bulletin. Ils doivent écrire le nom de leur candidat de façon non reconnaissable, puis prononcer un serment solennel en déposant leur vote. Trois scrutateurs sont tirés au sort pour superviser le dépouillement, trois autres sont chargés de recueillir les votes des malades, et trois vérifient les résultats.

Pour qu’un nouveau pape soit élu, il faut une majorité des deux tiers. Quatre votes peuvent avoir lieu chaque jour. Si aucun consensus n’émerge après trois jours, une pause d’un jour est observée pour permettre la réflexion et la prière. Les bulletins sont ensuite brûlés dans un poêle relié à une cheminée. La fumée noire indique qu’aucun pape n’a été élu. La fumée blanche, très attendue à travers le monde, indique quant à elle qu’un nouveau souverain pontife a été choisi.

Ce processus, codifié et empreint de tradition, allie rigueur spirituelle et organisation précise. S’il peut durer quelques jours, il est peu probable qu’il s’éternise comme au XIIIe siècle, où il fallut près de trois ans pour élire un successeur à Clément IV. Le choix du 267ᵉ pape de l’histoire de la religion catholique romaine se prépare donc dans la plus stricte confidentialité, entre rites sacrés, serments et discernement collégial, dans l’une des chapelles les plus emblématiques du monde.