
Un établissement illégal, sans permis ni autorisation, hébergeait depuis deux ans 43 personnes âgées, majoritairement alitées et vulnérables, à Maison-Blanche, Mon-Goût. La situation a été rendue publique par le ministre de la Sécurité sociale, Ashok Subron, lors d’une descente surprise vendredi soir.
Selon un communiqué du ministère, deux résidentes de 70 et 63 ans, toutes deux atteintes d’Alzheimer, auraient été victimes d’agressions sexuelles présumées perpétrées par un autre pensionnaire. Ce dernier a été immédiatement interné sous surveillance policière à l’hôpital psychiatrique Brown-Séquard. Un deuxième individu, dont le rôle reste à éclaircir, a également été hospitalisé ailleurs.
L’alerte a été donnée par le fils de l’une des victimes, qui a contacté la police vendredi soir.
Sur le plan légal, une maison de retraite sans permis constitue une violation de la loi, exposant ses propriétaires à des poursuites. Les familles des victimes disposent par ailleurs de recours juridiques, souligne Me Venusha Autar.
La Dr Pascal Dinan, gériatre et présidente de la section mauricienne de la FIAPA, rappelle que la Residential Care Home Act impose des visites d’évaluation régulières par le ministère de tutelle avant toute délivrance ou renouvellement de licence.
Prisheela Mottee, présidente de Raise Brave Girls, appelle à une meilleure régulation du secteur et à la publication d’une liste officielle des maisons de retraite autorisées pour protéger les familles.
PIED
Ce scandale met en lumière de graves lacunes dans le contrôle des maisons de retraite à Maurice. Il relance le débat sur la responsabilité de l’État dans la protection des citoyens vulnérables et sur l’urgence de réformer les mécanismes de surveillance et d’autorisation des établissements.