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Keshinee: Le 21/07/2025 à 12:39 | MAJ à 21/07/2025 à 12:48
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Publié : Le 21/07/2025 à 12:39 | MAJ à 21/07/2025 à 12:48
Par : Vince Bryan

Les révélations autour de MauBank Ltd s'accumulent, dressant un tableau de plus en plus troublant : Rs 40,9 millions d’honoraires juridiques versés entre 2016 et 2024, Rs 17,9 millions déboursés pour une opération de vente jamais concrétisée, un Transaction Advisor aujourd’hui dans le viseur de la Financial Crimes Commission... Et, depuis 2015, Rs 3,69 milliards d’argent public injectés dans la banque, sans aucun retour pour l’État.

Une nouvelle réponse parlementaire du Premier ministre confirme que MauBank Ltd a versé Rs 40,9 millions à 39 avocats en pratique privée dont 15 cabinets entre 2016 et 2024. La liste déposée à l’Assemblée nationale cite notamment : Ravindra Chetty SC Chambers, ayant touché Rs 6,2 millions, Mardemootoo Solicitors, qui a perçu Rs 5,76 millions, Me Preetam Chuttoo (Rs 4,9 M) et Ghose Chambers (Rs 3,8 M), entre-autres.

Cette dépense s’ajoute à une longue liste de décisions controversées. En mai 2022, MauBank Holdings Ltd société-mère de MauBank et entièrement détenue par l’État, a engagé un consortium composé de Gibraltar Advisory, Priscus Finance et Verde Frontier Solutions Ltd comme Transaction Advisor, dans le cadre d’un projet de vente de la banque. Le contrat, validé par les avocats R. Yerrigadoo et S. Carrim, prévoyait notamment la présélection des acheteurs, la due diligence et la rédaction du contrat de vente. Bien que la vente n’ait jamais eu lieu, Rs 17,9 millions ont été versées au consortium à titre d’honoraires fixes.

À noter que Verde Frontier Solutions Ltd est actuellement sous enquête de la Financial Crimes Commission (FCC), et que le contrat a été résilié le 12 mai 2025. Le gouvernement a qualifié ces paiements de « largesses » ayant contribué à affaiblir davantage les finances publiques.

Enfin, entre 2015 et 2024, Rs 3,69 milliards ont été injectés dans MauBank via MauBank Holdings Ltd, sans aucun retour sur investissement perçu par l’État depuis la création de cette entité en septembre 2015.

Des honoraires records, une vente fantôme, des milliards sans rendement : ces révélations, issues de décisions prises sous l’ancien régime, ravivent les interrogations sur la gestion passée de MauBank et l’utilisation des fonds publics.