Herintsalama Rajaonarivelo a été nommé Premier ministre de la « réfondation de la République malgache » ce lundi en fin d’après-midi, au palais d’Iavoloha. Cette nomination intervient trois jours seulement après la prestation de serment du nouveau président de Madagascar, Michaël Randrianirina.
Ce choix, à la fois symbolique et stratégique, met un terme à plusieurs jours de spéculations dans les milieux politiques de la capitale. Mais à peine annoncée, la décision a déjà suscité de vives réactions. Selon plusieurs médias malgaches, « dans de nombreux rangs politiques, on déplore un manque de concertation autour de la décision présidentielle ».
Dans la rue comme sur les réseaux sociaux, les premières critiques se multiplient. Au sein des mouvements citoyens, notamment la Génération Z, la déception est manifeste. Ces jeunes, qui avaient massivement soutenu la promesse de refondation du président Randrianirina, estiment avoir été tenus à l’écart du processus décisionnel, en contradiction avec les engagements de campagne.
Herintsalama Rajaonarivelo, ancien président de la Banque Nationale d’Industrie (BNI) et figure du secteur privé, est par ailleurs pointé du doigt pour sa proximité avec plusieurs hommes d’affaires influents. Une proximité qui alimente les soupçons d’un mélange des genres entre pouvoir politique et intérêts économiques, dans un contexte où la frontière entre l’État et le privé semble de plus en plus mince…