
Entre le 1er janvier et le 2 octobre 2024, pas moins de 1 765 nominations ont été effectuées au sein des collectivités. Parmi celles-ci, 599 ont été créées sans qu’aucun budget ne soit prévu, notamment des postes d'éboueurs et d'ouvriers non qualifiés, générant des dépenses mensuelles estimées à Rs 10 millions. C’est ce qu’a relevé le ministre, Ranjiv Woochit au Parlement mardi dernier.
Le ministre des Collectivités locales, Ranjiv Woochit, a tiré la sonnette d’alarme. Selon lui, la Local Government Service Commission (LGSC) devra désormais se prononcer sur la légalité de ces nominations. Il pointe directement du doigt l’ancien président de la commission ainsi que le régime précédent, dénonçant de graves cas de mauvaise gestion et de pratiques abusives.
Le ministre a révélé que 1 731 des 1 765 recrutements ont été approuvés unilatéralement par l’ancien président de la LGSC, en violation flagrante du règlement de 1984, qui exige une décision collégiale.
Face à l’ampleur de l’irrégularité, la LGSC a saisi l’Attorney General’s Office le 10 décembre 2024 pour obtenir un avis juridique. Ce dernier a tranché : toutes les nominations et promotions décidées unilatéralement sont illégales.
Selon l’avis juridique transmis, l’emploi de 1 368 travailleurs engagés sur une base journalière et 95 sur une base mensuelle devrait être résilié, a ajouté le ministre au Parlement. Toutefois, le ministre a rappelé que la décision finale appartient exclusivement à la LGSC, un organisme indépendant.
Hier, la nouvelle est tombée : ces nouvelles recrues seront licenciées. Certaines ont déjà reçu leur lettre de licenciement, ce qui provoque un vif émoi.
Parallèlement, le ministre a déclaré que les infractions supposées de l’ancien président de la LGSC avaient été portées à l’attention de la Financial Crimes Commission (FCC), qui enquête sur les implications institutionnelles de ces nominations massives.