Une série de frappes militaires indiennes contre des camps terroristes au Pakistan et au Cachemire sous occupation pakistanaise (PoK) mercredi a ravivé les tensions dans la région. L’opération, baptisée Sindoor, marque un tournant stratégique majeur, tant sur le plan militaire que symbolique.
Dans une déclaration accordée à la chaîne CNN-News18, le ministre pakistanais de la Défense, Asif Khawaja affirme que le Pakistan a abattu cinq avions de chasse de l’armée de l’air indienne.
De son côté, New Delhi déclare avoir neutralisé près d’une centaine de combattants terroristes, parmi lesquels plusieurs figures majeures du jihadisme régional. Parmi les cibles abattues figurerait Abdul Rauf Azhar, chef du groupe armé Jaish-e-Mohammed, considéré comme l’un des cerveaux du détournement du vol IC-814 en 1999 — un épisode qui avait conduit à la libération d’Omar Saeed Sheikh, plus tard reconnu coupable de l’enlèvement et de l’assassinat du journaliste américain Daniel Pearl en 2002.
Cette séquence illustre une réalité inquiétante du conflit : la désinformation s’invite désormais sur le champ de bataille, alimentée par les contenus non vérifiés qui prolifèrent sur les réseaux sociaux. Les deux camps semblent de plus en plus enclins à instrumentaliser ces plateformes pour influencer l’opinion publique, brouillant davantage la ligne entre vérité et propagande.
Pour la famille de Daniel Pearl, correspondant du Wall Street Journal, l’opération Sindoor représente une forme tardive mais symbolique de justice. Pearl avait été enlevé et brutalement exécuté au Pakistan par un groupe lié à Al-Qaïda. Le démantèlement du réseau qui l’avait soutenu redonne espoir aux familles de nombreuses victimes du terrorisme dans la région, y compris celles de l’attentat de Pahalgam, cité nommément par le ministre indien des Affaires extérieures, le Dr Subrahmanyam Jaishankar.
Lors d’une déclaration à la presse indienne, le Dr Jaishankar a souligné la nécessité pour l’Inde d’agir face à la menace terroriste persistante, évoquant explicitement les événements de Pahalgam comme un facteur déclencheur.
Le lendemain des frappes, le Premier ministre indien Narendra Modi a convoqué une réunion de haut niveau sur la sécurité nationale avec le conseiller à la sécurité nationale Ajit Doval et le ministre de l’Intérieur de l’Union, Govind Mohan. La réunion s’est concentrée sur la situation le long de la ligne de contrôle (LoC) et de la frontière internationale, alors que la tension reste palpable entre les deux puissances nucléaires.
Cette nouvelle escalade militaire, bien que présentée comme une opération ciblée contre le terrorisme, expose l’Inde et le Pakistan à un risque de confrontation plus large. Les observateurs internationaux appellent à la retenue, alors que les familles des victimes, elles, entrevoient un début de réparation après des années d’impunité.
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