
Le 1er octobre 2025 marquera un tournant pour plusieurs secteurs de l’économie mauricienne, avec la mise en application de dispositions phares du Budget 2025-26. Parmi elles : le rabaissement du seuil d’enregistrement à la TVA, l’introduction d’une « Tourist Fee » de 3 euros pour chaque nuit de séjour et par touriste, ainsi que l’extension du droit d’accise aux produits sucrés.
La première mesure emblématique est la création d’une taxe touristique de 3 euros par nuitée pour chaque visiteur âgé de 12 ans et plus, séjournant dans des hôtels, maisons d’hôtes, résidences touristiques ou domaines. Les établissements collecteront ce montant pour le reverser à la Mauritius Revenue Authority (MRA). Selon le gouvernement, cette taxe vise à élargir l’assiette des recettes publiques, financer des projets d’infrastructures et promouvoir un tourisme durable, dans un contexte de forte concurrence régionale.
Autre réforme majeure : le rabaissement du seuil de TVA de Rs 6 millions à Rs 3 millions de chiffre d’affaires annuel. À partir du 1er octobre, de nombreuses petites et moyennes entreprises (PME) devront obligatoirement s’enregistrer. Pour le gouvernement, cette mesure doit générer environ Rs 2 milliards additionnels chaque année et renforcer l’équité fiscale. Mais du côté des opérateurs, les inquiétudes sont réelles : fardeau administratif accru, coûts de conformité plus élevés, risques de sanctions et répercussions potentielles sur les prix à la consommation.
Sur le plan de la santé publique, l’accise sur les produits sucrés sera désormais étendue aux chocolats et aux glaces, au tarif de 12 sous par gramme de sucre. Objectif affiché : réduire la consommation excessive et limiter l’incidence des maladies non transmissibles.
Si le gouvernement considère ces mesures comme nécessaires pour renforcer la résilience budgétaire, une partie du secteur privé les perçoit comme un frein au dynamisme économique.